Les archéologues à Pompéi ont annoncé samedi avoir mis au jour les vestiges d'une "chambre d'esclaves", une découverte exceptionnellement rare dans une villa romaine détruite par l'irruption du Vésuve, il y a près de 2.000 ans.
La petite chambre qui abrite trois lits dont l'un de la taille d'un enfant, huit amphores, un pot en céramique et un coffre en bois, a été découverte lors de fouilles dans une villa de Civita Giuliana, un quartier situé à quelques centaines de mètres au nord du parc archéologique de Pompéi, enseveli en 79 après JC.
C'est là qu'avait été découvert, en début d'année, un grand char de cérémonie, dans un excellent état. Selon les archéologues, la chambre était probablement occupée par des esclaves en charge de l'entretien du char.
"C'est une fenêtre sur la réalité précaire de ces gens qui apparaissent rarement dans les sources historiques, écrites presque exclusivement par des hommes appartenant à l'élite", a observé le directeur général du site archéologique de Pompéi, Gabriel Zuchtriegel.
Ce "témoignage unique" sur la façon dont "les plus faibles de la société ancienne vivait (...) est certainement l'une des découvertes les plus excitantes de ma vie d'archéologue", a-t-il ajouté dans un communiqué de presse.
Trouvailles
La chambre de 16 m2 était située entre une chambre à coucher et un débarras.
Le coffre en bois contenait des objets en métal et en tissu qui semblent faire partie des harnais des chevaux qui tiraient le char. Un axe de char a d'ailleurs été retrouvé sur l'un des lits. Le char avait été découvert dans un porche devant une écurie où, déjà en 2018, les restes de 3 équidés avaient été trouvés.
"Cette chambre, grâce à son état de conservation exceptionnelle, nous offre un aperçu rare de la réalité quotidienne des esclaves", souligne le parc archéologique.