C’est officiel depuis un peu moins de 24 heures : Ronald Koeman n’est plus l’entraîneur du FC Barcelone. Saqué après un piteux revers contre le Rayo Vallecano, le Batave prend donc la porte moins de 18 mois après avoir posé ses valises en Catalogne. Koeman limogé, il est l’heure pour nous de tirer le bilan du (bref) passage du coach néerlandais au Camp Nou. Où le classer parmi le panthéon des entraîneurs qui ont transité par la cité catalane ces dernières années ?
Avant toute chose, il semble peut-être utile de replacer le contexte. Contrairement à certains de ses prédécesseurs, Ronald Koeman a atterri dans un Barça en ruines et en plein chantier, mortifié par ses colossales dettes financières. À son corps défendant, Koeman a ensuite vu son principal joyau, Lionel Messi, déguerpir cet été en laissant derrière lui des Catalans orphelins du meilleur joueur de leur histoire.
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Des prémices loin d’être idéales pour tenter de "construire" une équipe. Avec les moyens du bord, Koeman a donc tenté de limiter la casse. Et ce qu’on peut aujourd’hui, avec un peu de recul, mettre à son crédit c’est qu’il aura su donner (probablement forcé par les circonstances) sa chance aux jeunes du cru. Le pari Oscar Mingueza à droite, c’est lui. Les montées en puissance des Ansu Fati, Pedri ou Gavi, c’est sans doute aussi grâce à lui. Parce que si elles étaient toutes programmées et attendues, ces émergences devaient, sur papier, être beaucoup plus progressives. Tout n’est donc probablement pas à jeter dans le travail barcelonesque de Koeman.
Mais là où Koeman aura sans doute pêché (est-ce que cela lui a coûté sa place ?) c’est dans sa communication non verbale, son attitude et sa présence face aux médias. Souvent froid, parfois un peu suffisant face à la presse, il n’a jamais vraiment accepté de se remettre en question, là où certains de ses anciens collègues assumaient davantage leurs erreurs. Semaine après semaine, il a donc commencé à se mettre à dos la bouillante presse hispanique, qui l’a pris en grippe, lui reprochant de ne pas avoir su donner de vraie identité à son Barça.