Cinq sites pornographiques - Pornhub, Tukif, Xhamster, Xvideos, Xnxx - ont été sommés par le Conseil supérieur de l'Audiovisuel français (CSA) d'empêcher leur accès aux mineurs, selon les mises en demeure publiées lundi sur le site du régulateur.
"Avec ces décisions, nous en appelons à la responsabilité des opérateurs qui se doivent de mettre en place les dispositifs nécessaires pour empêcher l’accès des mineurs à leurs contenus", a déclaré à l'AFP le CSA.
En cas de non-respect de cette obligation dans les 15 jours, les sites s'exposent à un blocage de leur accès.
Le code pénal interdit d'exposer les mineurs à des photos et vidéos pornographiques et la loi sur les violences conjugales du 30 juillet 2020 précise que les sociétés concernées ne peuvent s'exonérer de leurs responsabilités en se contentant de demander à un internaute s'il est majeur.
Le CSA a pris cette décision après avoir été saisi fin novembre 2020 par trois associations, l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique (Open), l'Union nationale des associations familiales (Unaf) et le Conseil français des associations pour les droits de l'enfant (Cofrade).
Ces trois organisations visaient au départ huit sites pornographiques. Ces derniers étaient, écrivaient-elles alors, en infraction car "ils ne comportaient qu'un simple 'disclaimer' - autrement dit un message d'avertissement permettant à l'internaute de déclarer être majeur - pour seule mesure visant à restreindre leur accès par des mineurs".
Plusieurs associations de protection à l'enfance tirent la sonnette d'alarme depuis des mois face à la recrudescence du visionnage d'images violentes et très crues par des mineurs de plus en plus jeunes.