Si vous êtes allés un jour à Sclessin, impossible d’être passé à côté. Derrière la Tribune 1 trône une immense fresque de Roger Claessen, élu meilleur joueur du 20e siècle au Standard. Un buteur magnifique au destin tragique. Roger Claessen, c’est dix ans passés au Standard entre 58 et 68. Un joueur originaire de Warsage en région liégeoise, qui avait une définition très spécifique de son poste sur le terrain. "Un attaquant doit être un aventurier, quelqu’un qui n’a pas peur de mettre la tête là où d’autres mettraient le pied." Original, le terme est faible pour Claessen. Génial sur le terrain avec ses 202 buts en championnat, il se laisse aussi séduire par l’alcool. Il n’est pas rare que ses entraîneurs partent à sa recherche dans le centre de Liège pour le retrouver accoudé au bar. Il finit par quitter le Standard pour Allemania Aachen mais sera longtemps regretté à Liège. On raconte que plus de 4.000 supporters du Standard traversaient chaque semaine la frontière pour aller voir jouer Claessen. "Il n’était ni un exemple de vie sportive, ni un exemple de vie tout court", commentait Pierre Depré, journaliste sportif pour la RTBF, dans sa nécrologie parue en 1982 suite à son décès. "Il laisse cependant le souvenir d’une grande et chaleureuse personnalité", tempère-t-il. Celui qui hérite du surnom de Roger la Honte ne porte le maillot des Diables qu’à 17 reprises vu ses frasques en dehors du terrain. Les suiveurs de l’époque gardent le sentiment qu’il aurait pu prétendre à une carrière plus grande encore. "Je sais bien que ma vie n’a pas été un festival de sacrifices", dira-t-il au micro de Roger Laboureur en fin de carrière professionnelle.
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