Pour bien cultiver les glycines, trois conseils découverts au Wisterium

Dans le domaine, le début du mois de mai est de toute beauté. Des structures en fer forgé couvertes de fleurs rythment la promenade sur la digue le long des étangs. Elles forment l’allée des glycines. En quelques jours, les plantes se couvrent d’une multitude de longues grappes de corolles.

Au cours de notre reportage, trois principes de culture ont été mis en avant.

Les branches d’une glycine s’enroulent autour de leur support. Le pire est d’installer la plante contre un quadrillage métallique. Les branches s’y tordent et peuvent à terme englober le métal dans leur bois.

La bonne manière de procéder : si la glycine couvre un ouvrage en fer forgé, comme une grille de clôture ou une rambarde, il faut attacher les branches pour qu’elles s’étirent d’un seul côté. Il sera ainsi aisé de détacher la plante et de l’écarter pour des travaux de peinture, par exemple.

Comment bien tailler les glycines ? Dans beaucoup de jardins, elles forment des masses touffues, avec une abondance de fines branches qui partent dans tous les sens.

La bonne manière de procéder : au fur et à mesure de la croissance, les branches principales sont guidées de manière qu’elles occupent l’espace réservé à la plante. Sur un mur comme sur une pergola, la glycine se développe harmonieusement en éventail.

Au sortir de l’hiver, toutes les pousses latérales qui se sont développées sur cette charpente principale sont taillées en laissant 2 ou 3 bourgeons, comptés à partir de la base du rameau. De cette façon, on favorise l’apparition de boutons floraux sur ces ramifications courtes

Durant la belle saison, les fines tiges vigoureuses qui se développent jusqu’à s’allonger au-delà du mètre, sont raccourcies à 30 cm. La croissance se poursuivant, il faudra intervenir jusqu’à 3 fois durant l’été.

Au prix de cette présence persévérante, on obtient des glycines au port aéré qui se couvrent au printemps d’une multitude de grappes de fleurs. Plus la plante prend de l’âge, plus la taille est aisée pour retrouver chaque hiver la charpente permanente.

Il est possible de cultiver des glycines sur tronc avec un port compact. Elles ont l’avantage de présenter des fleurs sur toute leur hauteur. Deux tuteurs reliés par une traverse suffisent pour soutenir la plante. Elle est taillée pour demeurer à la hauteur fixée.

Dans le Wisterium, les glycines s’élèvent aussi le long d’un poteau. Au sommet, à angle droit, deux barres de fer passant dans un trou permettent à la plante de former une courte ramure. Les inflorescences qui pendent dans le vide viennent surplomber toutes celles qui sont apparues le long des troncs. Cette culture offre une plus longue floraison par rapport aux glycines cultivées contre un mur où elles bénéficient de chaleur. En fonction de l’exposition, les boutons floraux d’une glycine sur poteau s’ouvrent progressivement.

Le patrimoine génétique présent au Wisterium avec nombre de variétés de glycines de Chine, du Japon et aussi d’Amérique permet des croisements. L’espoir est de pouvoir obtenir au moins cinq nouvelles variétés de grand intérêt qui pourront enrichir la gamme déjà disponible pour fleurir les jardins.

Grâce au Wisterium, la Belgique contribue aussi au niveau international à la connaissance des glycines et au développement de leur diversité.