Belgique

Pour boucler le budget fédéral, Ahmed Laaouej (PS) demande une "contribution exceptionnelle sur les grands patrimoines"

Par Alain Lechien via

La proposition d’ordonnance relative à l’abattage sans étourdissement a été rejetée mercredi en commission du parlement bruxellois, le vote est reporté en séance plénière. Le PS a voté contre à Bruxelles alors qu’il a voté pour sur la même problématique en Région wallonne.

Invité sur La Première, Ahmed Laaouej, président du groupe PS à la Chambre trouve "étrange qu’à Bruxelles certains se focalisent sur l’abattage des bovins et des ovins alors que la problématique est bien plus générale : il y a de la souffrance animale dans l’industrie de la pêche ou dans la chasse pour le gibier. Ce n’est pas parce qu’en Wallonie ils ont peut-être été un peu vite en besogne qu’on doit faire la même chose à Bruxelles. Nous souhaitons un dialogue apaisé, et pas une approche qui engendre une forme de fracture sociale" en matière d’abattage rituel.

Il reconnaît qu’il y "a eu des discussions politiques au sein du groupe PS du parlement bruxellois. Une ligne a été adoptée et cette ligne a été exprimée par le chef de groupe, on vote comme un seul homme, même si certains ont des réserves. On est un groupe politique et on assume nos choix".

Mettre à contribution ceux qui, grâce à la spéculation, pendant toutes ces années ont parfois engrangé des fortunes colossales

Concernant le budget fédéral il faut "avoir de nouvelles sources de financement, mettre à contribution les spéculateurs et les fraudeurs. Il faut des sources qui n’impactent pas les travailleurs ni les allocataires pour refinancer les services publics et les soins de santé. C’est ce que nous mettons sur la table dans un contexte difficile. Pourquoi ne pas mettre à contribution celles et ceux qui ont des patrimoines financiers très importants et réinjecter ces moyes dans des services de base".

Il n’existe pas de cadastre de la fortune en Belgique mais cela se ferait selon "un système déclaratif : les gens déclarent leurs revenus et l’administration vérifiera sur la déclaration est exacte. Il en irait de même pour cette contribution exceptionnelle sur les grands patrimoines. D’autres pays l’ont fait, c’est tout à fait faisable. Il s’agit de mettre à contribution ceux qui, grâce à la spéculation, pendant toutes ces années ont parfois engrangé des fortunes colossales".

Les mesures proposées par le PS pour lutter contre la hausse des coûts de l’énergie et pour pérenniser le filet social actuel coûteraient 6 milliards d’euros. "Avec l’impôt sur les grands patrimoines, cela permettrait d’assurer un tiers des recettes, à cela s’ajouterait la fiscalisation des plus-values. Troisième élément : la lutte contre la criminalité financière serait un investissement".

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