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Pour déjà semer au potager : un mini-tunnel favorisant des températures douces

Un mini-tunnel pour les semis précoces au potager

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Les gelées nocturnes répétées de ces derniers jours n’ont pas permis à la terre du potager de débuter son réchauffement. Il faut encore patienter avant de pouvoir effectuer des semis. A moins de favoriser des conditions plus clémentes sous un petit tunnel que l’on peut aisément bricoler…

Les maraîchers les utilisent intensément. Les petits tunnels de forçage sont constitués d’arceaux portant un film plastique translucide. Grâce à l’effet de serre, les conditions sont réunies pour débuter précocement des cultures.

La terre doit être chaude

Les graines de poireau, qui figurent parmi les plus précoces que nous pouvons semer en pleine terre, germent difficilement en dessous de 10 °C. Les carottes sont plus frileuses. À 12 °C, on ne verra pas apparaître de germes avant quinze à vingt jours. Comment savoir si le sol est suffisamment réchauffé pour entamer des semis ? Nous pouvons utiliser un thermomètre de sol, disponible dans les jardineries. Grâce à son bout pointu, il peut être facilement enfoncé dans la terre.

La grande constatation de nos mesures : la terre se réchauffe lentement. Ce ne sont pas les quelques premières belles journées printanières, douces et ensoleillées, qui permettent de tiédir une telle masse. Le réchauffement sera d’autant plus lent que la terre rayonnera des calories vers le ciel chaque fois que la nuit sera étoilée. C’est d’ailleurs ainsi que se produisent les brûlures des tendres feuillages durant la période des saints de glace.

Il ne faut pas nécessairement acheter un thermomètre de sol en jardinerie. Il est parfaitement possible de bricoler soi-même un instrument de mesure en attachant un modèle de ménage sur une planchette.
Il ne faut pas nécessairement acheter un thermomètre de sol en jardinerie. Il est parfaitement possible de bricoler soi-même un instrument de mesure en attachant un modèle de ménage sur une planchette. © Getty Images

Chaud tunnel

Plaçons un petit tunnel sur le potager. Il va favoriser le réchauffement du sol pour de premiers semis. Nombreuses sont les possibilités de réalisations. La plus simple consiste à créer des arceaux avec de simples tubes en plastique pour fils électriques. Sur ces arceaux, on étend une feuille de plastique translucide qui va faire office de serre. Du côté du vent dominant, le plastique est enterré dans une tranchée. À chaque bout du petit tunnel, le film est tendu et attaché à un piquet. Pour l’aération et les travaux, le plastique doit pouvoir être soulevé. Du côté où il est laissé libre, le film est donc simplement attaché aux arceaux avec des pinces à linge.

Du plastique pour tunnel avec perforations assure le renouvellement de l’air et l’évacuation de la chaleur excessive. C’est la couverture à privilégier si on ne peut être présent pour assurer l’aération quand le soleil s’invite dans le ciel.
Du plastique pour tunnel avec perforations assure le renouvellement de l’air et l’évacuation de la chaleur excessive. C’est la couverture à privilégier si on ne peut être présent pour assurer l’aération quand le soleil s’invite dans le ciel. © Luc Noël

Sous le tunnel, les premiers petits pois

Au potager, les petits pois sont, avec les fèves, les pionniers du semis en pleine terre. Pour une bonne rotation des cultures, il faut un emplacement n’ayant pas reçu des pois depuis quatre ans. Quelles variétés choisir ? À cette époque, il faut préférer des pois à grains ronds. Ils sont plus résistants aux froids printaniers, pouvant même subir les dernières gelées nocturnes. Des variétés intéressantes : ‘Petit Provençal’, ‘Douce Provence’, ‘Très hâtif d’Annonay’.

En achetant nos graines, choisissons aussi des variétés à grains ridés pour les semis de mai. Ces pois résistent mieux à la chaleur, leurs grains sont plus sucrés et leur récolte dure plus longtemps. Des variétés à conseiller : ‘Merveille de Kelvédon’, ‘Télévision’, ‘Senator’.

Dans le potager du château de Versailles, des pommes de terre hâtives sous développées sous de petits tunnels. Les plants sont protégés des dernières gelées nocturnes et bénéficient d’une température favorable.
Dans le potager du château de Versailles, des pommes de terre hâtives sous développées sous de petits tunnels. Les plants sont protégés des dernières gelées nocturnes et bénéficient d’une température favorable. © Luc Noël

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