Certains voyages scolaires se préparent en effet un an, voire deux ans à l’avance, si bien que certaines écoles ont déjà effectué des réservations sur lesquelles elles ne peuvent revenir. "Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut une régulation, mais les positions sont fort contrastées. […] Ce sera une équation complexe", a commenté Mme Désir en réponse à des questions des députés Marie-Martine Schyns (Les Engagés), Jean-Philippe Florent (Ecolo) et Delphine Chabbert (PS) en commission du Parlement. La solution devra en effet veiller à fixer les frais de voyage à un niveau soutenable pour les familles, en ce compris les moins favorisées, mais sans que ce plafond soit trop bas, ce qui rendrait alors impossible tout déplacement.
Devant les députés, la ministre a aussi dit vouloir éviter que le futur plafond de dépenses ne devienne au fil du temps la norme appliquée par les écoles, ce qui pourrait alors entraîner une hausse des coûts pour les parents dans les écoles organisant aujourd’hui des voyages peu onéreux. Le coût des voyages scolaires, notamment les classes de neige ou le voyage de fin d’études, revient régulièrement sur le devant de la scène en raison des frais réclamés aux parents, lesquels atteignent jusqu’à 1000 euros parfois.
"Il ne revient pas au pouvoir régulateur de se prononcer sur la pertinence d’un voyage au ski"
Interrogée également sur l’opportunité de continuer à organiser à l’avenir des classes de neige alors que la Terre se réchauffe et qu’il faudra demain aller toujours plus en altitude et donc vraisemblablement dépenser plus d’argent encore pour trouver des pistes enneigées, la ministre ne s’est pas prononcée à cet égard. Elle a rappelé ne pas avoir voix au chapitre en la matière, le choix et la nature des voyages scolaires étant laissés à la discrétion des écoles. "Il ne revient pas au pouvoir régulateur de se prononcer sur la pertinence d’un voyage au ski", a dit Mme Désir.