Cette étude, menée par une équipe finlandaise spécialisée en neurosciences, a été publiée dans la revue médicale Translational Psychiatry, publiée par le groupe Nature. Ces scientifiques cherchent à relier le prototype personnel de comportement alimentaire de la personne, basé sur ses réponses aux questions, avec son fonctionnement cérébral.
Chez les animaux, on avait déjà compris qu’il y a un lien entre certains circuits cellulaires à l’intérieur du cerveau et le comportement boulimique, chez les rats par exemple.
Il y a en effet un dialogue constant entre le cerveau et le corps. Et ce dialogue passe par des récepteurs qui reçoivent les molécules et font réagir le corps.
Deux types de récepteurs ont été étudiés :
- les récepteurs cannabidoïdes, "qui réagissent d’une certaine façon en recevant ce type de molécules. Ce qui permet de comprendre pourquoi le cannabis ou ce type de substances a une influence sur notre comportement. Ce circuit participe à la notion d’appétit, à la sensation de douleur, à l’humeur, à la mémoire."
- les récepteurs opioïdes. "Pourquoi la morphine ou l’héroïne a un effet sur nous ? Parce que nous avons des endorphines, des molécules qui y ressemblent et qui sont envoyées par le cerveau, reçues par les cellules. Ce circuit participe aussi à la douleur, à la notion de récompense, mais également à l’addiction."
Les chercheurs ont étudié de façon physiologique où se situent ces récepteurs dans le cerveau et en quelle quantité. Ils ont demandé à des personnes en bonne santé, ni boulimiques ni en surpoids, volontaires, de se prêter à un PET-Scan ou positron emission tomography, un procédé d’imagerie médicale. Ils leur ont donné des molécules radioactives qui se sont fixées sur ces récepteurs et ont indiqué où se trouvaient ces fixations. Ils ont ainsi pu faire leur image cérébrale.