Un outil de soft power
"Ça place également le pays sur la carte du monde sportif", explique Thierry Zintz. Ce n’est pas un secret, l’Arabie saoudite souhaite se positionner dans l’organisation de grands évènements sportifs et notamment, le pays espère remporter l’organisation de la Coupe du monde en 2030. Alors bien sûr la seule présence de Ronaldo ne suffira pas au pays du Golfe pour accueillir le tournoi mais "cela fait partie d’une stratégie globale pour attirer le regard et dire, "vous voyez, nous en sommes capables, donnez-nous la Coupe du monde, vous n’aurez pas à le regretter !"", souligne Thierry Zintz.
Comme l'explique Raphaël Le Magoariec, membre de L’Équipe Monde arabe et Méditerranée (EMAM) à l’université de Tours et cité par le média So Foot, avec l'arrivée de CR7, "l'Arabie saoudite a franchi un cap énormissime. (...) Comme une onction sacrée, venue donner au pays la crédibilité nécesaire à ses projets".
A l’instar de son meilleur ennemi et principal concurrent, le Qatar, l’Arabie saoudite est en train de développer un arsenal de soft power via le sport. C’est ce qu’on appelle la diplomatie sportive, une discipline stratégique des relations internationales que le Qatar a commencé à développer il y a déjà plusieurs années.
Pour l’Arabie saoudite, l'offensive se fait de plus en plus claire. Première étape, poser ses jalons au sein des clubs européens. Et après un bras de fer intense avec la chaîne qatari BEIN Sport c’est chose faite puisque le fond souverain saoudien a racheté le club anglais Newcastle United en 2021, comme l’indique le site FC Geopolitics. Avec le rachat de ce club, l'autre objectif de l'Arabie Saoudite serait aussi de décrocher une qualification en ligue des champions avec les Magpies. Et en ligne de mire vient donc l'objectif d'organiser la Coupe du monde 2030, à l'instar de son rival, le Qatar.