Disney a porté plainte mercredi contre le gouverneur de Floride Ron DeSantis, en assimilant les mesures du ténor de la droite dure américaine, qui a mis fin au statut spécial de l’entreprise dans son État, à une campagne de "vengeance ciblée" envers le groupe.
Employeur majeur dans cet État du sud avec son parc d’attractions Disney World à Orlando, le géant du divertissement a été récemment sanctionné par M. DeSantis pour avoir défendu des positions progressistes. Le gouverneur, potentiel candidat à la Maison Blanche, a fait de la lutte contre le "wokisme" un de ses principaux chevaux de bataille.
Comme le rappelle le NY Times, en 2022, Disney a critiqué une loi de Floride interdisant aux jeunes étudiants de discuter en classe de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a réagi très rapidement en traitant la société de "Woke Disney". Il a juré publiquement de "lui montrer qui était le patron".
S’en sont suivies un tas de mesures destinées à handicaper la société : Disney ne peut plus autogérer son complexe de 25.000 acres comme un comté, prochainement Disney sera soumis à de nouvelles réglementations en matière d’inspection des manèges, …
Disney tentait de s’en sortir en coulisses mais en a finalement eu marre : "En Amérique, le gouvernement ne peut pas vous punir pour avoir dit ce que vous pensez", a déclaré Disney dans sa plainte. De plus, cela "menace désormais les opérations commerciales de Disney, met en péril son avenir économique dans la région et viole ses droits constitutionnels", continue la plainte.
Affaire à suivre…