Deux facteurs principaux expliquent ces risques. Les éléphants d’Afrique se nourrissant presque exclusivement de végétaux. Et compte tenu de leur taille, les pachydermes n’hésitent pas à déraciner de jeunes arbres pour se sustenter. Ce mode d’alimentation permet de réguler les écosystèmes forestiers, notamment en favorisant la croissance des grands arbres au détriment des petits, accroissant ainsi leur pouvoir d’absorption du carbone. "La plupart de ces dommages concernent des arbres à faible densité de carbone", précise Stephen Blake, professeur adjoint de biologie à l'université Saint-Louis et auteur principal de l'article, dans un communiqué.
"S'il y a beaucoup d'arbres à haute densité de carbone dans les environs, c'est un concurrent de moins, éliminé par les éléphants."
La deuxième raison qui pourrait être à l’origine d’une aggravation du réchauffement climatique liée au déclin des éléphants est que ces animaux répandent (par le biais de leurs excréments) des graines prêtes à germer et susceptibles de donner naissance aux plus grands arbres de la forêt.
"Ces résultats démontrent leur importance pour le maintien de forêts tropicales à forte teneur en carbone. Une protection efficace des éléphants contribuera à l'atténuation du climat à l'échelle mondiale", concluent les auteurs de l'étude.