Elle s'appelle Gourmey, avec un "y". Le nom de cette start-up sonne anglo-saxonne mais elle est bien française. Depuis 2019, l'entreprise basée en région parisienne développe un processus de fabrication de viande de synthèse à partir de cellules animales. Une quinzaine de personnes sont impliquées dans ce nouveau business, qui se concentre pour l'heure sur les produits aviaires.
Le tout premier produit fini est un foie gras de canard développé à partir d'un œuf de cane.
Alors que le futur du marché de la viande de synthèse est promis à un avenir pesant 300 milliards de dollars, Gourmey a ciblé un emblème gastronomique français pour devenir une référence dans ce secteur, pour lequel une centaine de start-ups s'activent déjà dans le monde, depuis les États-Unis jusqu'en Israël en passant par Singapour, unique pays à avoir autorisé la commercialisation de la viande de culture à ce jour.
En Europe, c'est au pays d'Auguste Escoffier que l'on pourrait bien devenir les pionniers du genre à travers la réussite de Gourmey. L'entreprise francilienne a annoncé via son compte Twitter avoir décroché une levée de fonds record de 48 millions d'euros. Concrètement, cette enveloppe astronomique servira à l'implantation d'un atelier géant d'une surface de 4.300 m² qui doit voir le jour d'ici 2024. A cette échéance, quelque 120 salariés devraient donner de la consistance au business de cette entreprise, qui ambitionne de répartir ses nouveaux espaces entre un centre de recherches et de développement et un atelier de production.