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Pourquoi la maladie de Parkinson ralentit les mouvements : une étude belge trouve une explication

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Par Alisson Delpierre

A 47 ans, Olivier est un adepte des trails. "J’essaye de courir 3 fois par semaine. C’est un minimum pour garder une bonne forme. Et parfois un peu plus quand je m’entraîne pour des ultra-trails", raconte-t-il. Cet homme est un grand sportif mais, selon lui, "il faut du mental surtout, tenir bon et ne jamais se désespérer comme dans la maladie."

En effet, il y a 7 ans, Olivier a été diagnostiqué Parkinson. Un véritable choc mais il est convaincu qu’il faut en parler : "De plus en plus de jeunes ont cette maladie hors dans notre société, le Parkinson est vu comme une maladie de personne âgée qui tremble. Moi je l’ai eue à 40 ans cette maladie, pour mon cadeau d’anniversaire."

Pas uniquement des tremblements

Olivier confie ne pas avoir d’autres choix que de vivre avec cette maladie. Les symptômes sont nombreux : "des problèmes de déglutition, de dédoublement de l’image au niveau des yeux, des rigidités musculaires qui engendrent des tendinites, des troubles de la concentration, des endormissements, etc."

Des symptômes avec lesquels il faut vivre, "en restant actif le plus longtemps possible."

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L’envie de faire progresser la recherche

La maladie de Parkinson évolue assez lentement chez Olivier. "Je suis actuellement suivi tous les 6 à 8 mois et tant que je n’augmente pas mes médicaments, c’est rassurant", explique-t-il.

Pour faire évoluer la recherche à propos de cette maladie, Oliver participe à la recherche. Une découverte a d’ailleurs été faite par des chercheurs de l’UCLouvain pour expliquer la lenteur des mouvements des patients atteints de Parkinson.

Les chercheurs, dont le docteur Emmanuelle Wilhelm, sont parvenus pour la première fois à montrer que cette maladie neurodégénérative interagit avec la région du cerveau qui contrôle nos mouvements : "Ça fait des années qu’on montre des altérations au niveau du cortex moteur, qui n’est pas a priori l’endroit de l’origine de la maladie. Mais il n’y avait pas encore de lien établi entre toutes ces altérations cérébrales et les symptômes moteurs du quotidien."

Et cette découverte ouvre des perspectives pour un traitement contre la lenteur des patients Parkinson.

Un Belge sur 20 pourrait développer cette maladie

Parkinson est aujourd’hui la maladie neurologique dont la fréquence augmente le plus rapidement. Si les chercheurs ne savent pas encore tout à fait expliquer comment démarre la maladie, il y a d’un côté les facteurs génétiques et de l’autre les facteurs environnementaux.

"Toutes les maladies de parkinson ne sont pas d’origine génétique", précise Dr Emmanuelle Wilhelm, "cela représente environ 10% des cas. Ensuite, il y a par exemple les pesticides, les solvants chimiques ou encore la pollution de l’air. C’est compliqué aujourd’hui de mettre le doigt sur LA cause parce qu’il y en a plusieurs."

Aucun traitement disponible

Aujourd’hui, la maladie de Parkinson ne se guérit pas et aucun traitement n’existe pour ralentir son évolution. Les seuls traitements donnés aux patients concernent les traitements des symptômes provoqués par la maladie mais ne soigne pas Parkinson en lui-même.

En attendant, Olivier conseille à toutes les personnes atteintes comme lui de cette maladie, de bouger toujours plus, ne pas s’isoler chez soi et garder des contacts sociaux. "C’est vraiment très important et quand on est jeune, on espère encore faire plein de choses. Ce n’est pas parce qu’on a Parkinson que la vie s’arrête", rappelle-t-il.

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