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Pourquoi le prix de notre viande est-il en train d'augmenter?

Franz Chevalier, éleveur depuis plus de 40 ans à Bassilly

© Xavier Mouligneau - RTBF

Vous l’avez peut-être remarqué : le prix de la viande de bœuf a sensiblement augmenté ces derniers temps. La guerre en Ukraine et la hausse du prix de l’énergie n’expliquent pas tout. En fait, la principale explication vient plutôt de la loi de l’offre et de la demande. Le nombre de bêtes a fortement diminué ces dernières années en Belgique. C’est le cas notamment du Blanc-Bleu-Belge. Conséquence : les éleveurs vendent leur viande à un meilleur prix.

Le prix de la viande augmente de 20%, mais pas le bénéfice

Ainsi, Franz Chevalier, agriculteur à Bassilly depuis plus de 40 ans se réjouit de vendre ses bêtes à un prix enfin plus élevé. Son exploitation ne compte plus que 120 têtes de bétail pour plus de 200 auparavant. A quelques mois de la retraite, voit apparaître un prix qu’il estime enfin correct : "Ça fait quand même plaisir quand on voit que toutes nos revendications finissent par aboutir et que le prix commence à être rentable". Mais très vite, notre éleveur relativise le bénéfice réel de cette hausse de prix, vu la flambée des coûts de production : "quand vous dites 20% de hausse du prix de la viande, ce n’est pas 20% de hausse du bénéfice ! Les intrants ont fortement augmenté. Il y a des engrais dont le coût a été multiplié par quatre voire par cinq !"

Pour trouver des bêtes, il faut mettre le prix

Au rayon boucherie, le consommateur n’échappe pas à la hausse des prix. Mais comme l’explique Thomas Sandras, de la boucherie Clotaire, à Ath, impossible de répercuter l’ensemble des coûts qui explosent… au risque de faire fuir le client. "Mon chevilleur me dit que dans les fermes, il a de plus en plus de mal à trouver les bêtes que nous recherchons. Il est obligé de mettre le prix. Et donc, ici, on répercute, mais petit à petit parce qu’une trop grande augmentation en une fois, ce n’est pas possible".

Reste à savoir maintenant comment inverser la tendance, vu qu’on estime que chaque année, le cheptel wallon diminue de 2% avec les conséquences que l’on sait.

Thomas Sandras de la boucherie Clotaire à Ath
Thomas Sandras de la boucherie Clotaire à Ath © Xavier Mouligneau

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