"Le marché du travail en Flandre est très dynamique, ils sont quasiment en plein emploi. Les employeurs sont prêts à accueillir beaucoup de travailleurs étrangers pour remplir les postes vacants", explique Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’emploi.
Avec 88.000 chercheurs d’emploi, le marché du travail en région bruxelloise est, au contraire, saturé. "Les chercheurs d’emploi sont en grande majorité peu ou pas qualifiés, alors que les emplois disponibles à Bruxelles sont hautement qualifiés. Il y a donc une différence entre l’offre et la demande", précise Romain Adam, porte-parole d’Actiris.
Si le taux d’emploi des réfugiés ukrainiens est considérablement supérieur en Flandre comparée à Bruxelles, cela s’expliquerait donc par davantage d’opportunités de travail de l’autre côté de la frontière, avec moins d’exigence sur la qualification des candidats.
Aujourd’hui la quasi-totalité des diplômes ukrainiens ne sont d’ailleurs toujours pas reconnus en Belgique, alors que "60% des réfugiés sont hautement qualifiés" ajoute Romain Adam. "Les Ukrainiens qui arrivent s’orientent donc souvent vers des emplois peu qualifiés qui ne correspondent pas à leurs compétences".