Qu’on ait fréquenté les bancs de l’école il y a 20 ou 10 ans ou qu’on y soit encore aujourd’hui, le constat est le même : on a tous connu la folie des cartes Pokémon. Car contrairement aux hand spinners et autres flippos qui ont connu un succès intense mais de courte durée, la petite carte Pokémon, elle, s’est durablement imposée dans les cours de récré, et partant, sur le marché du jouet.
Difficile, hier comme aujourd’hui, de trouver un magasin de jouets ou une grande surface qui ne vendrait pas ces petites pochettes plastifiées contenant le saint Graal pour les jeunes : un lot de cartes Pokémon qu’on s’empressera de découvrir avant même d’avoir quitté le commerce en question, quitte à être déçu et à vouloir s’en procurer un second lot.
Si vous voyez bien à quoi ces cartes ressemblent, vous ne comprenez peut-être pas pourquoi la plupart des enfants continuent à vouloir les collectionner. Depuis le début de leur commercialisation à la fin des années 90, les objectifs – multiples – sont restés les mêmes : d’abord, conserver ces cartes précieusement afin d’agrandir sa collection. C’est ce que font la majorité des enfants : collectionner sans vraiment jouer. On peut clairement parler d’effet de mode, à la longévité certes exceptionnelle.
Il y a cependant un autre objectif derrière ces cartes, ludique cette fois : les collectionneurs peuvent endosser le rôle de dresseurs de Pokémons afin de se livrer une féroce bataille, en respectant quelques règles bien précises. Dans les faits, on constate que peu d’enfants maîtrisent vraiment ces règles et que la plupart la font à leur sauce. Un peu comme au UNO, un jeu pour lequel il est rare de trouver un adversaire qui ait appris les mêmes règles que soi !
Qu’il s’agisse d’une simple collection ou d’un outil pour attaquer son adversaire, le dénominateur est commun : il faut en amasser le plus possible. Et ça, l’industrie du jeu l’a bien compris. Il faut dire que depuis 1996, année où apparaissent les premières cartes Pokémon au Japon dans la lignée des jeux vidéo sortis quelques mois auparavant, le succès n’a jamais désempli.