Les montres de luxe ont toujours été recherchées. Arborer au poignet une montre d’une grande marque a de tout temps été un signe de distinction. Ces montres sont aujourd’hui encore très prisées des amateurs, mais aussi des collectionneurs. Grands horlogers et boutiques spécialisées dans l’achat et la revente des montres de collection sont là pour satisfaire ces amateurs de belles montres.
Gilles Clavareau est un passionné d’horlogerie qui a fondé le magasin l’Artisan du temps. Situé à Bruxelles, ce commerce est spécialisé dans l’achat et la vente de montres de collection, qu’elles soient anciennes ou plus récentes. D’ailleurs, la demande pour certaines montres de marques de luxe actuelles est telle qu’une montre neuve, à peine sortie du magasin peut déjà avoir plus de valeur sur le marché de l’occasion.
"Il y a certaines montres qui, neuves, vont valoir 8000 euros. D’occasion, je vais les racheter 16-17.000 pour les revendre à peu près 20.000. On peut faire parfois du 'fois deux' sur des gros montants de base. C’est énormément d’argent qui peut être doublé de manière quasi instantanée", explique Gilles Clavareau. Certains produits, chez Rolex par exemple, valent plus cher d’occasion que neuf.
Le fait que les montres de luxe puissent générer autant de valeur, parfois très rapidement, n’intéresse pas que les collectionneurs ou les investisseurs avisés. Cela attire aussi parfois des personnes moins bien intentionnées.
Les autorités belges ont, face à ce risque, développé une parade. En Belgique, l’achat et la vente d’articles de luxe sont soumis à des règles strictes. Théoriquement, il est interdit de recourir à l’argent liquide pour des montants de plus de 3000 euros. "On paye tous nos clients qui nous vendent des montres par virement et l’ensemble des gens qui nous achètent des montres nous payent par virement ou par carte de banque, donc on a une traçabilité complète", explique Gilles Clavareau. "On se méfie dès que nos clients nous réclament un paiement en cash ou nous demandent s’ils peuvent payer au-delà de la limite de 3000 euros. On n’y déroge pas", affirme Gilles Clavareau.