Mais ce n’est pas sur ce front-là qu’il faut chercher les raisons de la hausse. Les accises n’ont pas été augmentées depuis fin 2018 et la TVA est un pourcentage (21%) des autres composantes du prix. Elle accentue donc l’ampleur de la hausse mais n’en est pas la cause.
C’est le raffinage qui coûte très cher en ce moment
Le coupable de cette hausse particulièrement forte des prix à la pompe se trouve, en fait, à Rotterdam, sur le marché du "Platts... le pétrole raffiné utilisé en Europe occidentale. Ce pétrole transformé a une cotation spécifique, déconnectée du pétrole brut et, en ce moment, il flambe encore plus que la matière première.
La reprise de la demande mondiale post-covid est particulièrement forte au niveau des carburants et " il y a une sorte de goulot d’étranglement au niveau des capacités de raffinage " explique Olivier Neiyrinck, directeur technique de la fédération des distributeurs de carburants (BRAFCO). Cela alimente aussi des phénomènes de spéculation qui tirent encore les prix à la hausse.
Voilà donc pourquoi les prix des carburant sont encore davantage sous tension que les prix du pétrole brut. La plupart des analystes tablent sur une stabilisation entre offre et demande dans le courant du mois de novembre, qui devrait contribuer à stabiliser les prix.