Energie

Pourquoi n'abaisse-t-on pas la TVA du mazout à 6% comme pour l'électricité et le gaz ?

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La TVA sur le gaz et l’électricité fixée à 6% plutôt qu’à 21% jusqu’au 1er avril 2023 devrait finalement être définitive. C’est en tout cas ce qu’a annoncé à la VRT le ministre de la Santé publique et vice-Premier ministre Frank Vandenbroucke (Vooruit). "Un taux de 21% est injuste car il s’agit d’un droit de base", justifiait-il. La TVA à 21% sera remplacée par un système d’accises plus équitable.

Un conclave budgétaire décidera ce week-end de l’adoption ou non de la mesure, confie le cabinet Dermagne en charge de l’Economie.

Mais alors, pourquoi la TVA du mazout de chauffage n’est-elle pas elle aussi abaissée à 6% ? C’est l’une des questions que vous nous avez posées sur la page Facebook "QR-RTBF".

"C’est très simple", répond Olivier Neyrinck, porte-parole de la BRAFCO (la Fédération des négociants en combustibles et carburants). "La Belgique bénéficie d’un système et d’une autorisation de l’Europe pour avoir une taxation extrêmement basse. Nous sommes à un taux d’accises – même s’il ne s’agit pas d’accises mais d’une cotisation énergie, d’une redevance de contrôle – à hauteur de 17 €/1000 litres. Si la Belgique décidait d’abaisser la TVA du mazout de 21% à 6%, l’Europe lui imposerait de doubler le taux d’accises. Le gain éventuel de la diminution de la TVA sera complètement annulé."

Pour le gaz et l’électricité en revanche, tout est différent. "Cela aurait effectivement plus simple d’abaisser la TVA à 6% partout", confirme le cabinet Dermagne. "Mais l’Europe nous interdit d’abaisser la TVA des combustibles fossiles à 6%."

"C’est un tout autre marché", ajoute Olivier Neyrinck. "Il y a une redevance de distribution, mais presque pas d’accises. L’Europe autorise l’abaissement de la TVA sur le gaz et l’électricité, mais pas sur le mazout", ajoute Olivier Neyrinck.

​​​​​​​Un chèque mazout comme alternative

Pour ne pas léser les consommateurs de mazout de chauffage, le gouvernement belge a donc décidé de mettre en place des chèques mazout d’une valeur de 300 euros. Un chèque qui sera prolongé jusqu’au 31 mars 2023.

"La seule question que nous devrons nous poser, c’est comment le gouvernement s’y prendra-t-il pour ne pas pénaliser le mazout de chauffage si la TVA à 6% du gaz et de l’électricité est pérennisée. Pourrait-il inventer un chèque annuel pour le mazout ? C’est une façon de voir", interroge le porte-parole de la BRAFCO.

Nous n’avons pas obtenu de réponse au cabinet à ce sujet.

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