Vladimir Poutine a soutenu jeudi que les populations russophones dans l'est de l'Ukraine en guerre, une zone actuellement au cœur de nouvelles tensions entre Moscou et les Occidentaux, souffraient d'une "russophobie", un "premier pas vers un génocide".
La "russophobie"
"Je dois parler de la russophobie comme d'un premier pas vers un génocide. C'est ce qui se passe en ce moment dans le Donbass (le nom de cette région, ndlr), nous le voyons bien, nous le savons", a affirmé le président russe au cours d'une réunion avec le Conseil présidentiel pour les droits humains.
"Et cela ressemble bien sûr au génocide dont vous avez parlé", a-t-il poursuivi, en réponse à un journaliste russo-ukrainien, Kirill Vychinsky, qui lui demandait d'introduite les notions de "génocide" et d'"incitation au génocide" dans la législation russe.
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Ce journaliste, emprisonné en 2018 et 2019 en Ukraine, a affirmé que "les russophones et membres du peuple russe" dans le Donbass connaissaient des "conditions de vie insupportables". Il a également comparé la situation là-bas aux crimes de la Shoah.
Ces déclarations interviennent à un moment où l'est de l'Ukraine est à nouveau au centre d'importantes tensions internationales, les Occidentaux accusant Moscou d'avoir massé des dizaines de milliers de soldats en vue d'une possible attaque contre ce pays.