"Un retour du puritanisme et de la censure" pour PPDA
Dans cette plainte, Patrick Poivre d'Arvor fustige le "lot d'excès et de dérives" du mouvement #MeToo, d'après des passages publiés par France info. Il décrit aussi "un retour du puritanisme et de la censure, habilement parés de la prétendue protection des femmes".
A ses yeux, les 16 accusatrices sont des femmes "éconduites ou ignorées", nourrissant une "amertume qui les conduit à commettre, par vengeance tardive, le délit de dénonciation calomnieuse".
"On ne peut pas accuser faussement et impunément", a commenté auprès de l'AFP l'avocat de Patrick Poivre d'Arvor, Philippe Naepels, qui a déposé plainte avec constitution de partie civile, une procédure qui provoque quasi systématiquement la saisine d'un juge d'instruction.
Une "inversion de la culpabilité"
Hélène Devynck, l'une des femmes visées par cette plainte, a dénoncé une "inversion de la culpabilité" et une "procédure bâillon" qui "fait des victimes les coupables", et se fonde sur une "domination par l'argent": "on n'a pas forcément toutes les moyens de se payer des avocats", a-t-elle déclaré à l'AFP.
La plainte pour viol de Mme Devynck, journaliste et scénariste, avait été classée sans suite en juin 2021 pour prescription. "J'attends que cette procédure bâillon (de dénonciation calomnieuse) se transforme en procès et qu'on puisse toutes défiler à la barre. Ca va être difficile de faire croire que 16 femmes mentent", a-t-elle ajouté.
L'affaire PPDA avait éclaté en février 2021 quand l'écrivaine et journaliste Florence Porcel avait porté plainte, accusant l'ancien présentateur de lui avoir imposé un rapport sexuel en 2004 et une fellation en 2009.