Certaines images valent parfois plus que mille mots. Celle de Phil Jones, défenseur de Manchester United ému aux larmes après la rencontre face à Wolverhampton, a ému plus d’un observateur.
Démarche fébrile, yeux mouillés, visage fermé et main sur le blason, Jones a quitté la pelouse d’Old Trafford bien après ses coéquipiers. Comme pour savourer ce moment. Comme pour profiter jusqu’à la dernière goutte de cette titularisation offerte par Ralf Ragnick, son entraîneur.
Une titularisation dont Jones n’osait plus rêver. Pour éviter une nouvelle désillusion. Pour ne pas se voiler la face et se mettre à espérer que l’impossible se réalise enfin. L’impossible pour lui qui, disons le franchement, résidait dans le banal pour d’autres. Jones voulait juste pouvoir rejouer. Refouler une pelouse, regoûter aux joies d’un contrôle de balle ou d’un duel aérien.
Mais il a, pendant trop longtemps, dû s’avouer vaincu, meurtri par un genou qui ne lui laissait aucun répit. Son dernier match, Jones l’avait disputé en janvier 2020 (!) contre Tranmere en FA Cup. Depuis, deux ans se sont écoulés. 2 ans d’un calvaire interminable, deux ans de rééducation, d’espoirs puis de rechutes et finalement d’éphémères apparitions sur le banc mancunien.