Par rapport à ces trois secteurs, le Belge trouve que les ménages n’ont qu’une incidence limitée sur les changements climatiques, et qu’ils n’ont à fournir qu’un effort modeste dans la lutte contre ces changements.
On constate cependant que l’incidence que l’on attribue aux ménages et au transport des personnes diminue par rapport aux éditions précédentes, ainsi qu’en ce qui concerne les efforts qu’ils doivent fournir.
L’urgence climatique
79% des Belges estiment que les changements climatiques sont des problèmes auxquels il faut s’attaquer de toute urgence, seuls 5% ne partagent pas cette opinion.
Et s’ils estiment qu’il y a urgence, une grande à très grande majorité des répondants pense que nous en sommes la cause principale et que, dès lors, nous pouvons faire quelque chose. D’ailleurs, ils sont plus nombreux à estimer que les effets des changements climatiques se font également sentir en Belgique, une conséquence sans doute des terribles inondations de l’été dernier.
Enfin, de manière générale, on observe une légère amélioration des connaissances en la matière.
Comportement face aux changements climatiques
Si le Belge fait preuve d’un comportement respectueux de l’environnement sur le plan des tâches ménagères (par exemple, le tri des déchets ou l’économie de l’eau), de son logement et de ses achats, il n’envisage pas d’aller plus loin, même s’il affirme vouloir améliorer certaines choses (installation d’une pompe à chaleur pour le chauffage ou l’intention d’utiliser de l’énergie verte et de l’énergie solaire, par exemple).
Concernant les déplacements, par contre, les résultats s’avèrent moins positifs. La voiture reste, de loin (72%), le moyen de transport principal, surtout en région rurale.
Les transports en commun, eux, restent les moins populaires : 23% empruntent au moins régulièrement le métro, le tram ou le bus ; et 15%, seulement, le train.
Quant aux vélos et aux trottinettes, s’ils sont surtout utilisés en Flandre et à Bruxelles pour aller travailler. Ce qui est loin d’être le cas en Wallonie où ils servent surtout dans le cadre des loisirs.
Effort des pouvoirs publics
Si un répondant sur quatre reconnaît qu’il ne prend pas suffisamment d’initiatives pour lutter contre le réchauffement climatique, un peu moins de la moitié (47%) ne sont pas vraiment satisfaits ou pas satisfaits du tout des actions des pouvoirs publics pour lutter contre les changements climatiques.
Par contre, plus d’un tiers d’entre eux s’oppose aux mesures ayant un impact financier direct : la taxe sur les émissions de CO2 et la taxe kilométrique.
Et quand il s’agit d’interdire la vente de véhicules neufs à moteur à combustion, une majorité (53%) s’y oppose.