Près de 60% des consommatrices et amateurs de café âgés de 18 à 30 ans boivent de plus en plus de café durable, ressort-il jeudi d'une étude du bureau de recherche Haystack commandée par l'ONG Fairtrade Belgium et menée en janvier auprès de 1.049 Belges. Leur choix est motivé par les changements climatiques et l'importance à leurs yeux du respect des droits sociaux des caféicultrices et caféiculteurs.
Dans leur recherche d'un café durable, les jeunes se fient davantage aux labels (51%) et aux indications de qualité (logos, ecoscore...) qu'à la réputation de la marque de café (18%). Ainsi, 28% disent choisir habituellement ou toujours du café biologique (contre seulement 13% dans la tranche d'âge supérieure des 31-40 ans) et 34% du café labellisé Fairtrade (contre 17% dans la tranche d'âge supérieure).
Le changement climatique menace la production de café
Une tendance "rassurante", alors que "le changement climatique menace l'avenir du café", souligne Fairtrade Belgium. Une autre étude commandée par l'ONG à l'Université libre d'Amsterdam et à l'Université de Berne montre en effet que plus de 50% de la superficie actuellement dédiée à la production de café est fragilisée par le réchauffement planétaire. Des périodes de chaleur persistantes (supérieures à 30°C) réduisent le rendement de la récolte de café ainsi que sa qualité.
C'est la raison pour laquelle les productrices et caféiculteurs doivent, pour commencer, pouvoir compter sur un prix décent pour leur café, souligne Fairtrade Belgium. Ils "doivent être en mesure de réaliser les investissements urgents afin de s'adapter au changement climatique, sans avoir à en payer le coût total", soutient l'ONG. La pandémie de Covid-19 et les prix élevés actuels des intrants constituent d'autres raisons pour soutenir un prix du café qui non seulement couvre les coûts de production, mais permet également aux producteurs locaux de bénéficier d'un meilleur revenu, poursuit-elle.