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Présidence du COIB : Rakels vs Saive, les coulisses d’une élection…

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Par Frank Peterkenne

Ce vendredi 10 septembre 2021, une grande partie du conseil d’administration du comité olympique belge sera renouvelée dont sa présidence. Pierre-Olivier Beckers, le président actuel du COIB depuis 2004, achève en effet son quatrième et dernier mandat.

Depuis le mois de septembre, un seul candidat s’était déclaré pour occuper ce poste de Président. Un nom qui semblait mettre tout le monde d’accord à sa simple lecture : Jean-Michel Saive. Une candidature qui résonne comme une évidence, une cohérence. Le parcours de l’ex-numéro 1 mondial de Tennis de Table a toujours été tourné vers le sport et son développement. Jean Mi était d’ailleurs déjà membre actif de diverses commissions sportives avant même d’en terminer avec sa longue et formidable carrière. Membre du conseil d’administration du COIB depuis 2009, il est l’un de ses vice-présidents depuis 2017, il a siégé aussi au sein des comités d’athlètes olympiques européens et internationaux. Son rôle auprès des athlètes belges est connu depuis des années au travers notamment de sa présence à leurs côtés aux JO ou encore dans les stages de team building avec la Team Belgium.

Jean-Michel Saive : "Ma candidature s’inscrit logiquement dans la suite de mon parcours. Mon souhait est d’encore rapprocher l’institution des athlètes et des fédérations. Nous sommes dans un bon moment sportif et les échéances sont courtes. Paris c’est déjà dans 3 ans".

L’athlète au centre des préoccupations, c’est le leitmotiv de la candidature du Liégeois.

Face à Jean Mi : Heidi !

Il y a un mois, quelques jours avant la date limite de dépôt des candidatures, un autre nom est sorti d’un peu nulle part, celui d’Heidi Rakels. L’ancienne judokate et médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Barcelone, confesse qu’elle a pris sa décision tardivement. Elle est la candidate surprise : "Je ne m’y attendais pas non plus" confesse-t-elle. "J’ai découvert que le poste était vacant, je me suis renseignée et j’avais encore quelques jours pour déposer ma candidature, ce que j’ai fait. Depuis, je travaille pour étoffer mon programme".

L’ex-judokate semblait loin du monde du sport depuis son retrait. Elle a d’ailleurs réussi une jolie reconversion dans le développement d’application luttant contre le piratage informatique : "c’est une expérience qui peut me servir car il faut trouver de l’argent pour financer les projets".

Elle affiche aussi l’ambition de remporter 11 médailles à Paris, 11 médailles pour 11 millions d’habitants, c’est son slogan : "Aux Pays-Bas, c’est même le double donc on peut le faire".

On assiste à un affrontement entre 2 profils et 2 approches différentes.

L’arrivée d’une candidate a donc modifié la campagne présidentielle. Jean-Michel Saive : "C’est devenu un match si l’on reprend le langage du Ping, un combat si l’on parle Judo. Nous avons eu une séance d’information face aux fédérations. Je pense que ça s’est bien passé. J'ai pu mettre en évidence mon expertise et mes compétences ".

"Je connais Jean Mi, il est très sympa et c’est un adversaire très difficile" affirme Heidi. "Il connaît bien les institutions Olympiques. On est très complémentaire en fait. Mais voilà comme en sport il faudra un gagnant et un perdant".

Et comme nous sommes en Belgique, impossible de ne pas faire tourner la roue du communautaire. L’élection se jouera aussi sur ce terrain-là. Jean Michel Saive est apprécié au nord du Pays qui vote majoritairement mais Heidi trouvera des alliés pour qui le lobbying est un sport… régional.

L’élection s’annonce donc plus serrée qu’elle n’y paraît et le(a) candidat(e) qui sortira vainqueur aura dû mouiller le maillot. Une situation étonnante au regard du constat que l’on pouvait encore faire 48 heures avant la clôture des candidatures.

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