Il est également en très mauvais termes avec le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, dont il a quitté le gouvernement avec fracas en avril 2020, accusant le chef de l'Etat d'ingérence dans des enquêtes policières visant ses proches.
"Le Brésil a besoin d'une alternative pour libérer le parti des deux extrêmes, de l'instabilité et du radicalisme", a affirmé M. Moro dans son communiqué.
"C'est pourquoi j'ai accepté l'invitation (...) de l'Uniao Brasil pour faciliter les négociations des forces politiques du centre démocratique, en vue d'une candidature unique", a ajouté M. Moro, qui pourrait selon la presse brésilienne briguer un mandat de député ou de sénateur.
Aucune chance pour une "troisième voie"
Les sondages n'accordent aucune chance à une "troisième voie", celle d'une candidature qui éviterait un duel entre Lula et Bolsonaro au second tour, aucun des candidats potentiels ne dépassant les 10%.
Pour le politologue André Pereira César, du cabinet de consultants Hold, le retrait de Sergio Moro devrait bénéficier à Jair Bolsonaro.
"Le grand gagnant est Bolsonaro, car ceux qui auraient voté pour Moro ont beaucoup plus d'affinités avec lui", estime-t-il.
"La plupart d'entre eux ne voteraient jamais pour Lula, pour des raisons idéologiques", insiste cet analyste, pour qui la probabilité d'un second tour entre Lula et Bolsonaro est de 95%.
Selon le dernier sondage de l'institut Datafolha, Lula reste nettement en tête, avec 43% des intentions de vote, devant Jair Bolsonaro (26%).
Le président sortant a toutefois réduit de 26 à 17 points l'écart par rapport au précédent sondage de cet institut de référence, datant du mois de décembre.