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Presque 2 ans après les inondations, rien n’a bougé au Kursaal de Dolhain-Limbourg, faute de subsides

Le vénérable Kursaal, lieu socioculturel majeur de Limbourg et environs, est toujours dans le même triste état ; pire, il se dégrade.

© RTBF – Philippe Collette

Par Philippe Collette

Le grand bâtiment du Kursaal situé au centre de Dolhain-Limbourg, fait peine à voir. Ravagé par les inondations de juillet 2021 avec 1 mètre 30 d’eau boueuse dans tous les locaux, le Kursaal n’a pas encore fait l’objet du moindre chantier hormis l’enlèvement de l’ancien plancher de la grande salle. En cause, l’absence de subsides, ni même de promesses, de la Fédération Wallonie Bruxelles alors que la Wallonie a débloqué 195.000 € via le plan Ureba et que les assurances ont versé 600.000 euros. Comme les travaux de restauration sont estimés à quelque 2.300.000 € plus les honoraires, chiffres d’il y a près de deux ans, la Ville de Limbourg, propriétaire du Kursaal, vient de lancer un véritable cri d’alarme : " il nous manque 1.500.000 euros, calcule la Bourgmestre Valérie Dejardin, pour pouvoir refaire du Kursaal un bâtiment aux nouvelles normes mais aussi résilient, c’est-à-dire, adapté aux risques naturels et neutre sur le plan carbone."

"On est des oubliés !"

Il manque au minimum 1.500.000 € pour entamer la rénovation et faire du Kursaal un bâtiment aux normes et résilient.
Il manque au minimum 1.500.000 € pour entamer la rénovation et faire du Kursaal un bâtiment aux normes et résilient. © RTBF – Philippe Collette

L’Echevin de la Culture, également président de l’ASBL Kursaal qui gère le bâtiment, n’y va pas par quatre chemins : " On est des oubliés, s’écrie-t-il, personne ne s’occupe de nous ; et si personne ne bouge, autant ne pas restaurer le Kursaal et le démolir car le bâtiment est en train de se dégrader !" En point de mire, la Fédération Wallonie Bruxelles et sa Ministre de la Culture Bénédicte Linard : "j’exige qu’elle prenne notre dossier en compte, poursuit l’Echevin ; le Kursaal est de la plus haute importance pour nos 6000 habitants et son activité socioculturelle ; et sans culture, une ville se meurt." Pour Jacques Soupart, l’heure est grave car les sociétés locales n’ont plus de salle : elles doivent louer des chapiteaux ou des salles dans les communes avoisinantes. Certaines ont déjà dû mettre la clé sous le paillasson.

Le reportage de Philippe Collette

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