La hausse du coût de l’énergie n’épargne pas les hôpitaux, qui sont de très gros consommateurs. Mais certains établissements parviennent malgré tout à limiter la casse. C’est le cas du groupe Jolimont, qui gère plusieurs sites en Brabant wallon et en province de Hainaut. En 2021, en pleine crise sanitaire, Bruno Lefebure, directeur financier, a voulu mettre le groupe à l’abri de toute fluctuation des prix de l’énergie, à un moment où ces prix étaient relativement bas. Il a négocié des tarifs fixes jusqu’au 31 décembre 2023.
"Actuellement, on paie environ trois millions d’euros par an, explique-t-il. Mais si on avait fixé les prix en juin, en juillet ou en août cette année, je pense que ça nous coûterait cinq millions de plus."
A Ottignies, la clinique Saint-Pierre est dans une situation moins favorable. Elle se fournit en gaz et en électricité via une centrale d’achat avec d’autres groupes hospitaliers, ce qui a permis de négocier des prix intéressants, surtout en 2021 et au début de cette année. Mais la facture énergétique augmente malgré tout.
"On a évidemment une augmentation mais elle est moins catastrophique que celle liée directement au prix des marchés, précise Philippe Pierre, directeur médical et coordinateur de la clinique. Si je compare la situation de 2022 par rapport à celle de 2021, on a 700.000 euros d’augmentation. Ce qui est prévu pour 2023, c’est 1,1 million en plus, soit une hausse de 64%. Et si on regarde le coût de l’énergie entre 2023 par rapport à 2021, on a multiplié par 2,5. C’est quand même violent."