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Prix de l’énergie : la Belgique parmi les pays "les plus durement touchés" au niveau de l’élevage

© JOHN THYS / AFP

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Par Belga, édité par Théa Jacquet

La Belgique, les Pays-Bas et le Danemark sont les pays de l’UE où le secteur de l’élevage est "le plus durement touché" par la hausse accumulée des prix de l’énergie et des engrais, a souligné lundi le commissaire européen à l’Agriculture, annonçant un texte de la Commission pour le 9 novembre prochain.

Les exploitations d’élevage dans ces trois pays sont particulièrement touchées "car elles sont très développées" et possèdent souvent aussi leurs propres cultures pour nourrir cet élevage, a expliqué Janusz Wojciekowski, à l’issue d’un conseil des ministres européens à Bruxelles.

La Commission prépare pour le 9 novembre prochain une communication sur les fertilisants et les engrais. "Nous espérons qu’elle apportera des solutions, fussent-elles partielles", a ajouté le Polonais.

Le risque de devoir importer davantage d’intrants

Dans l’UE, nombre de fabricants d’engrais et de fertilisants ont déjà interrompu leur production en raison de l’explosion des prix de l’énergie, avec le risque pour l’élevage européen de devoir importer davantage ses intrants. Il faut donc aider ces fabricants, selon Wojciekowski. Il faut aussi aider les agriculteurs et agricultrices à obtenir ces intrants, que l’on ne peut abandonner du jour au lendemain même si l’objectif environnemental reste de les réduire, a-t-il dit.

Le ministre belge de l’Agriculture, David Clarinval, plaide depuis quelque temps déjà pour que l’UE autorise des engrais à base d’effluents d’élevage (dits "Renure") comme alternative aux engrais chimiques à base de gaz. Des dérogations européennes existent déjà, par exemple aux Pays-Bas, pour autoriser l’épandage d’une certaine quantité par hectare et par an d’azote (nitrates) provenant d’effluents d’élevage d’herbivores dans des exploitations dont les terres se composent en grande partie de pâturages.

La question est sensible dans ce pays, comme en Flandre, où les plans gouvernementaux de réduction des émissions d’azote suscitent la grogne d’une partie du monde agricole. À la demande du ministre flamand Jo Brouns (CD&V), qui fait valoir de récentes innovations technologiques agricoles sur les engrais secs à base d’effluents d’élevage (fumiers, lisiers, …), Clarinval (MR) a d’ailleurs répété ce plaidoyer ce lundi.

Sur le même thème : Extrait Jt (10/10/2022)

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