Energie

Prix du gaz : les ministres de l'Énergie de l'Union européenne se quittent sans accord

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Par Belga, édité par M. Allo

Les ministres de l’Énergie des Etats membres de l'Union européenne (UE) se sont quittés mardi soir sans accord complet sur un mécanisme de "correction" du marché du gaz, ou "plafonnement" d'urgence pour éviter les pics de prix sur le marché de gros. Il reste des désaccords sur le niveau de prix qui déclencherait le mécanisme.

"J'espérais ouvrir le champagne pour célébrer un accord, mais on devra le garder au frais encore un moment. Nous nous reverrons lundi", a résumé en conférence de presse, en début de soirée, le ministre tchèque de l'Industrie Jozef Sikela. "Tout peut être résolu, dans quelques jours", a-t-il assuré. 

Les négociations font suite à une proposition de la Commission du 22 novembre: un certain plafond entrerait automatiquement en vigueur si les prix s'emballent sur la principale bourse européenne du gaz, le TTF.

 

Le nerf de la guerre reste le niveau de prix à partir duquel ce plafond serait activé. Plusieurs Etats avaient critiqué la proposition initiale de la Commission, estimant le seuil proposé (275 euros/MWh sur deux semaines pour les contrats TTF à un mois) beaucoup trop élevé. De l'aveu-même de la Commission, il n'aurait pas été activé, tel quel, lors de la flambée exceptionnelle des prix à l'été dernier. La Belgique n'avait pas non plus caché sa déception. 

La présidence tchèque du Conseil de l'UE a ensuite embrayé et proposé des changements. La proposition qui circulait mardi après-midi tablait sur un seuil à "200-220 euros" du MWh, maintenu durant quelques jours (trois à cinq) seulement. Une autre condition reste un certain écart avec les prix mondiaux, démontrant que c'est bien sur le marché européen que cela s'emballe, hors des tendances globales. 

Mais si l'ambiance était "très positive" en matinée, observe Jozef Sikela, les 27 n'ont toutefois pas abouti. Il y a malgré tout "accord de principe" sur plusieurs éléments centraux qui feront partie de la prochaine révision, a-t-il précisé: l'exclusion (dans un premier temps en tout cas, précise la commissaire Kadri Simson) des contrats de gré à gré (over the counter contracts), la possibilité d'inclure dans un second temps dans le mécanisme d'autres places d'échange régionales (option d'"opt in"), une évaluation des impacts dans les prochains mois, avant la fin février, et un "renforcement" de la désactivation automatique du mécanisme "pour rassurer les Etats qui s'inquiètent de la sécurité d'approvisionnement".

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