Romanes à l’ULB
Car Amélie Nothomb compte parmi les auteurs et autrices les plus prolifiques que la langue française ait connus. Depuis son premier roman sorti en 1992, alors qu’elle avait 25 ans, "Hygiène de l’assassin", l’écrivaine en a publié un par an, pour la rentrée littéraire. Elle dit en avoir écrit plus du double, des dizaines de manuscrits n’ayant pas été publiés, la femme de lettres les jugeant "trop intimes".
Elle s’astreint à une discipline de fer pour s’adonner à son art, qu’elle exerce "à la main, sur des cahiers d’école et sans rature". "Je me lève tous les jours à 4 heures du matin, depuis 1989. Même le lendemain d’une cuite, même quand je suis malade, même quand j’ai de graves problèmes", raconte-t-elle à l’Express. "L’état d’esprit que l’on attrape à cette heure-là de la journée, c’est-à-dire quand on se réveille trop tôt, est absolument unique." Elle écrit de 4 à 8 heures du matin, souvent aidée d’un demi-litre de thé "beaucoup trop fort et parfaitement dégueulasse". Sa routine quotidienne l’amène aussi dans le bureau qu’elle occupe chez son éditeur de toujours, Albin Michel, où elle met un point d’honneur à répondre aux multitudes lettres qu’elle reçoit de ses lecteurs. Vivant sans téléphone portable et sans ordinateur, ces correspondances épistolaires lui procurent le sentiment "d’être connectée autrement".