Après la désormais traditionnelle minute d’applaudissements maradonesque, place au match. Avec une équipe remaniée et un Process temporairement bafoué par Vincent Kompany (seuls Delcroix et Sambi sont titulaires), Anderlecht rentre mieux dans son match.
Bundu s’isole côté droit mais son centre à ras de terre vers Vlap est facilement capté par Bodart. La frappe de Sambi Lokonga, elle, s’envole dans les travées désespérément vides du Lotto Park.
Côté Standard, c’est le remuant Maxime Lestienne qui sème la zizanie. D’abord d’un centre pernicieux puis d’une chevauchée colmatée de toute justesse par Delcroix sur le flanc droit. Autres alertes pour Wellenreuther, des frappes lointaines de Fai (dévissée) et Raskin (trop molle). Sans tomber dans une orgie footballistique d’occasions franches, ce début de match est plaisant.
Et Anderlecht, regroupé très bas, profite de chaque perte de balle liégeoise pour gicler en contre-attaque. Malgré les incessants retours d’un Balikwisha qui s’improvise premier pare-chocs défensif, Nmecha parvient à s’évader côté droit mais sa frappe est trop croquée pour inquiéter Bodart.
Malheureusement par la suite, il ne se passe plus rien… ou presque. Ce match, marqué par une intense bataille tactique, se résume à des duels, des velléités offensives tuées dans l’œuf par des défenses bien en place et… finalement peu d’occasions franches. “On voit plus de spectacle en bord terrain que sur la pelouse” assène Philippe Albert à la mi-temps. Cela en dit long…
Comme en première mi-temps, c’est Anderlecht qui se montre le plus saillant au retour des vestiaires. Les Mauves pensent même ouvrir la marque mais le but de Vlap, bien placé sur un centre au cordeau de Murillo, est annulé par l’arbitre. Le VAR intervient… pour rien, c’est toujours 0-0.
Dans la foulée, Laifis réveille Wellenreuther d’une frappe lointaine, sans danger pour le portier allemand. Conscients du manque de mordant de leurs troupes respectives, Montanier et Kompany vident leur banc, à la recherche d’un salvateur soupçon de créativité : Verschaeren et Amuzu remplacent les irréguliers Vlap et Mukairu, Tapsoba et Oularé relaient Lestienne et Balikwisha.
Malheureusement pour les deux clubs… et le spectateur neutre, l’électro-choc escompté n’a pas lieu. Les deux coaches ont beau s’époumoner en bord terrain, lors équipes continuent de balbutier leur football. Le chrono, lui, n’en a cure et défile au gré des passes ratées et des approximations. Au terme de 90 minutes insipides, sans saveur ni relief, les 22 acteurs se quittent finalement dos à dos.