Jupiler Pro League

Pro League : Arnaud Bodart après l’arrêt du match, " les supporters se sont montrés très patients et à un moment donné, ça explose"

Arnaud Bodart s'est présenté au micro d'Eleven Pro League après l'arrêt du match et la défaite du Standard face à Charleroi pour le compte de la 17e journée. Et le capitaine des Rouches s'est longuement exprimé.

Il fallait s'y attendre. Mené 0-3 par Charleroi, les supporters du Standard se sont fait entendre. Sans doute pas de la meilleure des manière, un match arrêté à cause de fumigènes mais aussi d'envahissement de la pelouse. Mais pas de quoi énerver Arnaud Bodart

"A un moment, il faut assumer de notre côté. On essaye de faire ce qu'il faut. On a eu des réunions ensemble, on essaye de tout donner en tant que professionnel et joueur de foot pour profiter du foot qu'on aime avec des victoires. Mais les supporters ce sont montrés très patients par rapport à ce qu'on leur a dit, notamment par rapport à la défaite à Gand. Et à un moment donné, ça explose", commence par expliquer le capitaine.

"En tant que joueur, je ne juge pas ce qu'il s'est passé. Mais quand on est pro, qu'on aime le foot et que c'est toute une vie, on aime voir une bonne ambiance comme au début avec les tifos magnifiques. Mais cela ne se termine pas comme on l'espérait.

"Ça doit surtout venir de nous"

Au-delà de l’arrêt du match à cause des supporters, Arnaud Bodart insiste sur le fait que la réponse doit venir de l’équipe et de personne d’autre.

"Ça doit surtout venir de nous. On doit prester sur le terrain et ce n’est pas à moi à prendre parti sur les incidents de ce soir."

Et d’ajouter : "Et même si on ne va pas changer la situation du jour au lendemain, on est quand même les acteurs de terrain. Il faut savoir aussi gérer la pression. A 0-3, on aurait dit qu’on avait plus envie alors qu’il faut aller de l’avant. Ces aspects négatifs font mal, mais il faut apprendre à les gérer."

Car le Standard n’a pas été ridicule en début de match. Avec un peu de chance, les hommes de Luka Elsner auraient même pu mener.

Ce qui me dérange, c’est qu’on manque d’orgueil et de fierté.

"Les 25 premières minutes, on s’est créé des opportunités. A la mi-temps avec ce score et connaissant le club, on sait qu’on peut inverser la situation. On pousse donc la gueulante pour revenir car sur les 25 premières minutes, on a rarement produit du si bon jeu. Et puis on remonte, on est sous tension. On avait à cœur de le faire, mais on s’est éteint et le 0-3 fait mal et s’ensuit ce qu’il se passe. Ce qui me dérange, c’est qu’on manque d’orgueil et de fierté."

Le travail, le travail et le travail

Si la situation du club est catastrophique, Arnaud Bodart tient cependant à souligner que la solution ne peut venir que des joueurs et non du reste. Et au-delà du collectif, il faut aussi que cela vienne de chacun.

J’ai rarement vu un stade aussi vide.

"Ça doit venir au quotidien en faisant le boulot. On dit toujours qu’on doit faire le boulot collectivement, mais je pense que dans une telle situation, chacun individuellement doit avoir la motivation pour soi-même. Il tient de tout en chacun à aller chercher ce petit plus. Qui va venir nous voir si on continue comme ça ? J’ai rarement vu un stade aussi vide. Mais il y aura des jours meilleurs. Et où l’on en est, il ne peut qu’y avoir du positif. Le souci, ce n’est pas le coach, ça ne vient que de nous. Car si on regarde l’outil de travail, on est gâté à l’académie et au club. Les infrastructures sont au top. Le coach a mis en place des choses magnifiques. Mais à un moment donné, ça doit venir de nous", conclut Arnaud Bodart.

Avec cette défaite, le Standard végète à la 13e place au général et affronte l'Antwerp pour la 18e journée.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous