Charleroi s’est largement imposé au terme d’un derby wallon plus que tendu face au Standard. A l’issue de la rencontre, Edward Still, coach des Zèbres, avait le sourire. "On avait parlé des distractions qui entourent ce match, tant sur le terrain qu’en dehors. Il fallait qu’on fasse le vide et qu’on accepte que ça fait partie du jeu. C’est la première fois que je vois l’équipe réagir d’une façon aussi mature. Je suis très fier".
Malmenés en début de match, les Zèbres ont montré une grosse force de caractère pour inverser la tendance, d’après le coach. "On a concédé des occasions importantes mais Hervé Koffi était au bon endroit au bon moment. Il est toujours là dans les moments clés, il est très régulier. Il faut avoir beaucoup de courage pour venir à Sclessin, demander le ballon, jouer et se libérer pour pouvoir être dangereux".
Le T1 des Zèbres avait un plan en tête avant la rencontre, notamment de jouer dans le dos des défenseurs rouches. "Le plan a évolué par rapport au match précédent. C’est important d’avoir une flexibilité. On a très bien respecté le plan de jeu ce dimanche. Sentir que le groupe s’est approprié du plan est de bon augure. On a voulu laisser le ballon au Standard dans certaines parties du jeu. Cela a bien fonctionné".
Une des surprises était la place de Ryota Morioka, placé un cran plus bas dans l'échiquier. "On en a parlé durant la semaine et il a très bien compris. Coup de chapeau à lui de s’être adapté si vite, ça montre quel joueur il est".
Si le Japonais s’est illustré, il n’est pas le seul. "On voulait amener nos meilleurs joueurs aux positions où ils peuvent être les plus dangereux. Joris Kayembé a fait un match très mature. Il commence à reprendre confiance dans le camp adverse, c’est très important pour nous. Jackson Tchatchoua grandit de match en match. Quand il se rendra compte du potentiel qu’il a, il prendra une nouvelle dimension dans son développement".
Heureux mais loin de s’emballer, l’entraîneur de 30 ans garde les pieds sur terre. "Le vrai défi désormais est de répéter des prestations comme celle d’aujourd’hui".