A l’issue d’une défaite humiliante et d’une fin de match chaotique avec l’envahissement des supporters, Luka Elsner préfère rester focalisé sur l’aspect sportif. "Notre rôle, c’est le terrain et la solution elle ne se passe que par là, le terrain. Les situations qui en découlent viennent du résultat et de ce qu’on produit. Nous seuls avons la capacité de rectifier ça".
Malgré une bonne première mi-temps où le Standard s’est créé d’importantes occasions, le navire finit finalement par couler une nouvelle fois. L’entraîneur amène une explication. "C’est tout le paradoxe. On construit des situations où l’adversaire n’arrive pas à sortir et on se retrouve mené contre le cours du jeu, mais sans avoir fini nos occasions. Aujourd’hui, il nous manque cette rage en plus qui fait que quand le ballon traine devant le but, on est les premiers. Il y a beaucoup de choses intéressantes en première période, mais on ne peut pas encaisser des buts comme ça. Si on est plus franc, on fera pencher la balance et je n’accepte pas d’être défaitiste. Le discours était de marquer rapidement en deuxième mi-temps, car ça ne tenait pas à beaucoup de revenir au score. Mais on était trop neutre et sur une troisième erreur, on est mené 0-3 et le match est fini".
Jets de fumigènes, envahissement de la pelouse et intervention de la police… L’ancien T1 de Courtrai s’attendait-il à de telles scènes ? "Comme celles-ci non. Mais je sais dans quoi j’ai mis les pieds et mon rôle premier, c’est de me réveiller avec le sentiment qu’il y a encore des choses à accomplir. Encore une fois, seul les joueurs ont la clé sur le terrain pour améliorer notre position. Il faut aussi qu’on regarde derrière nous, mais on doit réagir et prendre les choses en mains, au lieu de subir les événements".
Le transfert d’Hugo Siquet, vendu à Fribourg, aurait-il pu jouer un rôle dans la mauvaise prestation du Standard ? Pas selon Elsner. "Le transfert a été acté. Il était impensable que l’info tienne jusqu’au premier janvier. Il a encore beaucoup à rendre au club et on gère cet événement comme il est arrivé, on ne doit encore une fois ne pas se chercher d’excuses".