Oublié déjà en partie le départ chaotique du procès de Bruxelles, car depuis les témoignages des victimes, ce procès a pris son véritable envol et donne à ce procès historique l’épaisseur et la dimension qui conviennent. L’impact sur les accusés est également visible après les deux premiers jours de leurs auditions "croisées" car à l’exception d’Osama Krayem qui a choisi de rester muré dans le silence, les huit autres accusés présents ont choisi de participer au débat judiciaire. Tous répondent aux questions posées dans une attitude plutôt constructive, s’efforçant de répondre sans toujours y réussir aux questions parfois pointues de la présidente Massart.
Sept ans après les faits, les accusés n’ont souvent d’autres choix que de poser à leur tour des questions pour comprendre ce qu’on leur demande exactement. Après les deux premiers jours d’audition des accusés, le choix de la présidente de procéder à leur interrogatoire croisé a permis de rendre les échanges plus fluides en lui offrant au surplus la possibilité en glissant d’un accusé à un autre de s’adapter au gré des circonstances pour clarifier un élément de contenu ou pour "calmer le jeu" si une crispation apparaît.