"Il m’a fallu une énorme force mentale pour réapprendre à vivre autrement". Béatrice explique alors que son moral n’était pas bon : "ma mère a compris qu’il fallait que mon cheval vienne près de moi. Dès que j’ai vu mon cheval, j’ai compris qu’il y avait quelqu’un qui attendait que j’aille mieux. Parce que pour moi à 17 ans je pensais déjà que c’était la fin de ma vie".
Ma mère a compris qu'il fallait faire venir mon cheval
Béatrice a été dans le sud de la France ensuite quelques semaines pour apprendre à nouveau à manger, boire, reprendre goût à la vie car elle n’avait plus que la peau sur les os. Après un traitement adapté, elle a tout mis en œuvre pour reprendre ses études : "Je voulais avoir mon diplôme comme mes amis. J’allais en revalidation l’après-midi. Et j’ai fini par décrocher mon diplôme. Après l’école j’ai fait un voyage en Grèce puis je suis retournée dans le sud de la France avec mes parents".
J'ai fini par décrocher mon diplôme
Béatrice de Lavalette finit par obtenir une place de réhabilitation dans un hôpital militaire à San Diego. Toutes ses facultés physiques ont été testées pour voir ce qu’on pouvait améliorer, remédier.
"Après un an, j’ai dû reprendre une vie normale mais je n’étais pas prête encore et j’ai vécu un moment de dépression. En 2019, j’ai passé huit mois très difficiles au cours desquels j’ai subi neuf nouvelles opérations après les vingt déjà subies après les attentats".
On vous souhaite le meilleur
Aujourd’hui, la vie continue pour elle mais elle a régulièrement des hauts et des bas : "en ce moment je suis sur un haut" dit-elle en conclusion. "Il faut le rester, on vous souhaite le meilleur" termine la présidente en remerciant le témoin.