Sébastien Bellin, ex-basketteur professionnel, grièvement blessé aux deux jambes lors des explosions à Zaventem a témoigné à la barre, un moment d’intense émotion et un message de résilience. En s’adressant au final aux accusés, par l’intermédiaire de la présidente comme la loi l’exige, il a voulu franchir dit-il la dernière étape de sa guérison, celle du pardon à ceux qui sont à l’origine de son trauma : "Messieurs vous avez exigé d’être traité comme des humains. Je vous demande aussi de me regarder comme un humain. Aujourd’hui j’ai décidé de vous pardonner. En vous pardonnant je me détache de ces atrocités dont vous êtes accusés. J’ai choisi de laisser plus de place à l’amour et je me détache de la haine. Votre mission a échoué. Au lieu de me détruire vous avez créé en moi un humain avec une énergie de compassion, de tolérance, d’ouverture d’esprit, une humanité encore plus puissante, une humanité que même deux bombes n’ont pas pu éteindre en moi".
Poursuivant en expliquant que cette étape de pardon est pour lui nécessaire : "Je suis devant vous non comme victime mais comme survivant, j’ai surmonté ces atrocités […] Il n’y a aucune place en moi pour la haine, la revanche, je laisse cette place à l’amour et la tolérance. Je me permets de vous donner un conseil : je vous tends la main avec la puissance du pardon. Je suis prêt à vous aider puisque le pardon pour vous, ce sera la différence entre pourrir en prison ou guérir. Je vous remercie de m’avoir écouté"
En vous pardonnant je me détache de ces atrocités.
Avant cela Sébastien Bellin a raconté son combat pour accepter son handicap, en tant que sportif de haut niveau. Un "challenge" que la vie lui a imposé mais au travers duquel il a découvert une immense force humaine non seulement le 22 mars 2016 aux moments critiques mais par la suite lors du long travail de réhabilitation.