Attentats de Bruxelles

Procès des attentats de Bruxelles : les services de renseignement témoigneront ce lundi

© Palix

Par Belga, édité par Anthony Roberfroid

La cour d'assises chargée de juger les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles accueillera à la barre, lundi, des responsables de la Sûreté de l'État (VSSE), de l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam), du service général du renseignement et de sécurité (SGRS-ADIV) et de la Commission BIM, qui supervise les méthodes spéciales de renseignement.

Les témoignages de ces organes devaient initialement avoir lieu fin février, dans la foulée de la présentation de l'enquête sur les attentats. Mais cet exposé ayant duré plus longtemps que prévu, leur intervention a été ajournée.

Lundi matin, il devrait donc notamment être question de conversations interceptées en prison, qui ont déjà fait beaucoup de bruit lors du procès. Ces conversations avaient été tenues, pour certaines, entre l'accusé Mohamed Abrini et Mehdi Nemmouche, l'auteur de l'attentat du 24 mai 2014 au Musée juif ; et, pour d'autres, entre Mohamed Abrini et l'accusé Bilal El Makhoukhi. Ce dernier y confirme à "l'homme au chapeau" avoir caché les armes, destinées à servir à un nouvel attentat. Ce n'est qu'en juin dernier que l'intéressé avouera avoir effectivement déplacé ces armes, se refusant toutefois à indiquer le lieu où elles se trouvent.

La défense a regretté que ces conversations, qui datent de 2016, n'aient été jointes au dossier des attentats à Bruxelles qu'en 2019. Le ministère public a invoqué l'intérêt de l'enquête de renseignements, alors que la recherche des armes dont disposait la cellule terroriste était toujours en cours.

Dans l'après-midi, la cour entendra des témoignages liés à la location de l'appartement de l'avenue des Casernes à Etterbek, que l'accusé Smail Farisi a sous-loué au kamikaze de Zaventem Ibrahim El Bakraoui.

Le terroriste de Maelbeek Khalid El Bakraoui et l'accusé Osama Krayem avaient quitté cet appartement le 22 mars 2016 au petit matin, avec deux sacs d'explosifs, pour se rendre à la station de métro Pétillon.

Si Osama Krayem renoncera au dernier moment à se faire exploser, son complice tuera quant à lui 16 personnes et fera plus d'une centaine de blessés.

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