Après avoir été suspendu, ce mercredi matin, le procès des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 a repris ce mercredi après-midi, vers 13H40, avec l’audition de Marc De Mesmaeker, le Commissaire général de la Police fédérale. C’est la Présidente de la Cour d'Assises qui a demandé à l’entendre dans l’espoir de débloquer le problème de la fouille des accusés détenus avant leur transfert vers le tribunal.
Cette reprise n’a cependant été que de courte durée. Peu avant 15H00, l’audience a une nouvelle fois été suspendue jusqu’à jeudi matin.
Ce mercredi, plus tôt dans la journée, l’audience avait été perturbée par l’absence de sept accusés, les sept qui sont détenus et doivent, chaque jour, être transférés de la prison vers la salle du tribunal. Les sept accusés détenus ont refusé de se rendre au tribunal.
C’est toujours la question des fouilles avant de se rendre à l’audience qui continue de poser problème.
Cinq accusés, soit Mohamed Abrini, Osama Krayem, Sofien Ayari, Bilal El Makhoukhi et Hervé Bayingana Muhirwa ont refusé, d’emblée, de sortir de leur cellule.
Deux autres accusés, Salah Abdeslam et Ali El Haddad Asufi, sont sortis de leur cellule pour se rendre au local de fouille. Selon les informations recueillies par la RTBF, on leur aurait déshabillé le haut du corps pour une première partie de fouille avant de les rhabiller. Lorsqu’il s’est agi, ensuite, de déshabiller le bas pour poursuivre la fouille, les deux accusés auraient, à leur tour, refusé de se rendre au tribunal.
Seuls les accusés qui comparaissent libres, Smaïl et Ibrahim Farisi, étaient présents au début de l’audience.
La Présidente avait suspendu l’audience en attendant d’entendre les explications du Commissaire général de la Police fédérale sur le caractère systématique ou non de ces fouilles et sur le fait qu’elle soit motivée individuellement. Le 29 décembre dernier, les accusés de ce procès ont en effet obtenu ont obtenu une ordonnance en référé interdisant le recours systématique aux fouilles corporelles quotidiennes. Ces fouilles doivent aussi être motivées individuellement.