Lors de leur interrogatoire devant la cour d'assises chargée de juger les attentats du 22 mars 2016, les frères Smail et Ibrahim Farisi ont contesté toute implication dans l'organisation des attentats. Les deux hommes comparaissent libres au procès. Smail a affirmé "ne pas se sentir concerné par ces histoires de terrorisme". Il a déploré l’impact psychologique qu’a eu son incarcération de 22 mois entre avril 2016 et février 2018 : "je suis mort le 22 mars. Je ne vais plus en revenir, je le sais".
"J’étais un enfant jusqu’au 22 mars. Une belle enfance, délicieuse et sucrée", a-t-il décrit, interrogé par la présidente de la cour d'assises. Smail Farisi est apparu dans le dossier pour avoir sous-loué son appartement de l’avenue des Casernes à Etterbeek aux terroristes.
"J’ai juste aidé quelqu’un dans le besoin pendant trois jours", explique-t-il à propos de l’hébergement qu’il a proposé à Ibrahim El Bakraoui, qui se fera exploser à l’aéroport de Zaventem le 22 mars. "Je n’ai pas aidé pour ramener des sacs d’explosifs et se faire péter." "On n’aura pas les réponses. Ils ne sont pas là (pour répondre). Il vaut mieux ne pas les avoir (les réponses, NDLR) par moments. La vérité n’est pas bonne parfois", a glissé l’accusé.