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Procès des attentats de Paris : François Hollande à quelques mètres de Salah Abdeslam, que vont-ils se dire ?

Salah Abdeslam prise de parole

© PaliX

Temps fort et moment exceptionnel avec François Hollande, ancien président de la République et Salah Abdeslam, accusé de terrorisme à quelques mètres l’un de l’autre pour évoquer les attentats du 13 novembre 2015. Pas de confrontation attendue mais un possible échange entre eux par le jeu des questions. Car la procédure de l’oralité des débats en cour d’assises autorise les parties à poser des questions aux témoins par l’intermédiaire du président de la cour.

Impossible de prévoir la dynamique qui en résultera, tant le comportement du principal accusé a paru contrasté au fil du temps, tempétueux et imprévisible au début du procès, maîtrisé lorsqu’il s’est prêté à l’interrogatoire de personnalité. Ce qui est certain, c’est que l’arbitrage du débat restera tout au long du procès de la compétence exclusive du président Jean-Louis Périès qui jusqu’ici a montré qu’il ne s’en laissait pas conter. Mais on se souviendra que Salah Abdeslam au cours du procès a fait valoir que les attentats de Paris de novembre 2015 étaient "inévitables" en raison du choix opéré par François Hollande : "Quand François Hollande a pris la décision d’attaquer, il savait qu’à cause de cette décision, des Français allaient rencontrer la mort". On peut imaginer qu’une explication aura lieu à ce propos dans le chef de l’ancien président de l’Etat français.

François Hollande
François Hollande © AFP or licensors

Mais les interrogations à l’égard de François Hollande viendront aussi et surtout du banc des parties civiles. Car ce ne sont pas les accusés qui ont sollicité l’audition de François Hollande mais bien l’une des associations de victimes. Avec la ferme intention probablement d’obtenir des réponses aux dernières zones d’ombre qui subsistent sur la gestion de la soirée et de la nuit du 13 novembre 2015. Que savait exactement François Hollande ? Quels sont les arbitrages qu’il a opérés ce soir-là ? Quel rôle a-t-il joué dans la gestion de la prise d’otages au Bataclan ? Des questions qui lui seront sans doute posées tant elles ont suscité des incompréhensions chez les parties civiles. Car si François Hollande a bien évoqué très rapidement "un acte de guerre" dans les médias pour qualifier les attentats du 13 novembre, il apparaît que sur le terrain, militaires et forces de l’ordre n’étaient visiblement pas coordonnés pour faire face à des attaques de ce type sur le territoire français.

Procès des attentats de Paris: François Hollande à quelques mètres de Salah Abdeslam évoque les attentats (Paris, 10 novembre 2021)

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