Son confrère, Martin Vettes dans la première partie de la plaidoirie avait souligné le fait que Salah Abdeslam ne savait pas tout, en raison du cloisonnement qui caractérise la préparation d’actions terroristes. Et qu’il n’était pas "la boîte noire" qui allait forcément tout révéler sur ces attentats lors du procès.
Pour lui, imaginer que Salah Abdeslam savait tout ce qui se préparait est un non-sens car contrairement à ce qu’affirme l’accusation pour qui le cloisonnement, c’est "une tarte à la crème" commode pour taire ce qu’on ne veut pas révéler, les experts contre le terrorisme de la DGSI ont bien évoqué des " réseaux très cloisonnés ". Et cela pour garantir notamment qu’en cas d’arrestation d’un des membres, le projet terroriste puisse être mené à bien.
"Juger, bien juger demande du courage, beaucoup de courage dans un dossier comme celui-ci" a-t-il indiqué faisant référence à la pression inévitable qui s'exerce dans un procès qui a généré autant de souffrances que celui des attentats du 13 novembre. Puis de revenir sur le caractère secondaire du décorum: "Nous avons mené un procès dans une belle salle, mais au final la justice n’est belle que lorsqu’elle est bien rendue"
Après une dernière audience réservée aux dernières déclarations des accusés, le verdict sera rendu mercredi 29 juin au plus tôt à 17 heures.