Elle leur reproche de ne pas l’avoir informée de l’existence d’un contrat d’exclusivité signé en 2001 entre le joueur et le Barça qui a faussé, selon elle, le mercato en empêchant d’autres clubs de lutter pour recruter Neymar. Le Barça a initialement chiffré le coût du transfert à 57,1 millions d’euros (40 millions pour Neymar et sa famille et 17,1 pour Santos) mais la justice espagnole estime qu’il a en réalité coûté au moins 83 millions d’euros. DIS, qui a touché 6,8 millions d’euros sur les 17,1 officiellement versés au club brésilien, réclame 35 millions d’euros, soit la somme qu’elle estime avoir perdue dans l’affaire. "Ney" et ses parents ont nié toute irrégularité lors des audiences.
Le joueur, qui tentera de décrocher avec le Brésil le titre mondial lors du Coupe du monde 2022 à partir du 20 novembre au Qatar, avait affirmé ne pas "se souvenir" d’avoir participé aux négociations de l’accord d’exclusivité scellé en 2011 et s’était retranché derrière son père. "Je signe ce qu’il me dit" de signer, avait-il assuré avant que son père ne confirme que le joueur n’avait "jamais participé aux négociations".
Le père de Neymar avait par ailleurs soutenu que ce n’était pas à lui mais à Santos d’informer DIS de l’existence de négociations tout à fait légales, selon lui, et de surcroît autorisées par le club brésilien dans une lettre.
Ce procès a été surnommé "Neymar 2", "Neymar 1" désignant l’affaire de fraude fiscale dérivant de ce même transfert. Elle s’était conclue en 2016 par un accord entre le parquet et le Barça qui avait accepté de payer une amende de 5,5 millions. Neymar et le Barça se sont également affrontés devant la justice mais ont fini par signer en juillet 2021 un accord "à l’amiable" mettant fin à tous leurs litiges.