Depuis l’invasion russe en Ukraine, les pays géographiquement proches de la Russie tentent de se mettre à l’abri de potentielles attaques du Kremlin. La Russie semble menaçante pour les États qui ne sont pas membres de l’Otan, comme c’est le cas de la Géorgie et de la Moldavie. Après avoir consulté leur population, la Suède et la Finlande tentent donc d’intégrer l’Otan face à une Russie capable d’envahir ses voisins. La demande officielle est envoyée le 18 mai, ce qui rond officiellement avec une tradition de neutralité.
En 1812, la Suède choisissait de ne plus participer à aucune alliance militaire en temps de paix, ni à aucun conflit armé en temps de guerre. La Finlande, depuis 1945, a toujours privilégié la voie de la neutralité. D’après Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, une tel revirement est historique.
La Suède et la Finlande sont déjà liées à l’Otan par un Partenariat pour la Paix, un programme de coopération entre l’Otan et d’autres pays. Une adhésion fournirait aux deux pays scandinaves une "assurance vie stratégique". Elle les placerait sous la protection de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord. Une agression d’un Etat membre de l’Otan est considérée comme une agression contre tous.