Savez-vous ce qu’est la subvocalisation ? C’est le fait de prononcer intérieurement les mots d’un texte alors que l’on est en train de lire silencieusement. Lorsque vous lisez une phrase, peut-être entendez-vous une voix off qui prononce les mots qui sont écrits.
Cela est souvent le résultat de la méthode d’apprentissage de la lecture, explique Franceculture. fr : l’enfant a appris à lire en déchiffrant les mots un à un. Il a prononcé à mi-voix le texte qu’il lisait, c’est un premier stade avant de s’entraîner à la "lecture silencieuse", selon le psycholinguiste français Jacque Fijalkow. Ensuite viendra le stade où l’élève comprendra ce qu’il lit.
Mais, selon ce psycholinguiste, il peut arriver que la subvocalisation ait une autre fonction, qu’il appelle "l’auto-langage" : dans ce cas, elle viendrait "au secours de la pensée mise en difficulté par le texte écrit". Lorsque l’on est confronté à une information que l’on ne peut comprendre immédiatement, on procéderait à une "auto-répétition" de celle-ci afin de se donner plus de temps pour la comprendre.
Maintenant, peut-être vous demandez-vous si ce processus de subvocalisation ralentit le rythme de lecture d’un texte, et aussi le temps mis à comprendre ce texte. Selon le site du rédacteur digital Kevin De Temmerman, la vitesse moyenne de la parole est de 180 mots par minute et la vitesse moyenne de lecture chez un lecteur moyen est de 200 mots par minute.
Peut-on mentalement accélérer le rythme de lecture ? Oui, mais cela deviendrait compliqué au-delà de 350 mots par minute. Et cela peut nuire à la compréhension du texte lu.