C’est de cette confusion de diagnostique récurrente que lui est venue l’idée de publier un guide intitulé "Mon cerveau est hyper". "Si on connaît la cause, on peut toujours trouver des solutions […] il est tout à fait possible de vivre bien et de vivre mieux en étant "hyper"", assure la neuropsychologue Cathy Assenheim. Comment ? Déjà, en apprivoisant et en comprenant le fonctionnement de ce cerveau "hyper" et ensuite, en utilisant les bons outils aux bons moments pour contrer les "débordements émotionnels ou intellectuels" qui peuvent être engendrés par ce cerveau hyperactif.
Vous n’êtes pas fous ni plus fragiles que les autres
Dans son ouvrage paru en octobre 2020 aux éditions Deboeck, Cathy Assenheim s’attelle donc dans un premier temps à expliquer, avec des termes compréhensibles par tous mais précis, ce qui se passe dans les cerveaux "hyper". Car malheureusement, ce fonctionnement cérébral intense, en "consommant plus", entraîne parfois des carences ainsi que des dérèglements nerveux et hormonaux, qui sont à leur tour à l’origine de nombreux symptômes cités plus haut : troubles du sommeil, compulsion au sucre, burn-out, fatigue chronique, etc. Elle préconise donc de faire un bilan physiologique et des analyses annuelles, puis de s’aider au moyen de compléments alimentaires (magnésium, sérotonine, etc.) qui vont venir renforcer le système et apporter à ce cerveau un peu plus gourmand que les autres tous les nutriments dont il a besoin.
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Dans la seconde partie du guide, la psychologue clinicienne propose ensuite toutes une série d’outils à utiliser "quand ça ne va pas", des techniques pour réguler le système nerveux, des méthodes pour reprogrammer les comportements et gérer le stress ou encore des exercices de libération émotionnelle. Par exemple, compter à l’envers permet de solliciter l’hémisphère gauche du cerveau (qui traite l’information de manière logique et rationnelle) et d’apaiser un hémisphère droit (plus intuitif et émotionnel) qui s’emballe. La cohérence cardiaque est également citée, pour calmer le système nerveux. "Le but est de pouvoir automatiser ces exercices et de les utiliser aux bons moments pour "offrir une pause" au cerveau "hyper" qui s’emballe un peu trop et qui sature" conclut Cathy Assenheim. "C’est très efficace et ça peut vraiment changer la vie."