Puisque la justice ne peut sans doute plus agir, on fait quoi avec PPDA ? C’est la question que l’on vous posait ce matin dans "C’est vous qui le dites".
Voici quelques moments forts de l’émission…
C'est vous qui le dites
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Puisque la justice ne peut sans doute plus agir, on fait quoi avec PPDA ? C’est la question que l’on vous posait ce matin dans "C’est vous qui le dites".
Voici quelques moments forts de l’émission…
Sabine, une auditrice de Jemeppe, est intervenue à ce sujet sur notre antenne : "Un livre ne suffit pas à avoir réparation, ça ne suffira jamais. Quand on est victime de ça, c’est difficile d’en parler tout de suite. Parfois, quand vous en parlez tout de suite, on ne vous prend pas au sérieux, donc on se renferme sur soi-même 10,15,20 ou 30 ans et quand vous en parlez c’est souvent trop tard. Moi quand ça m’est arrivé, j’ai déposé plainte tout de suite. Quand j’ai été porté plainte, l’agent de police m’a dit : " est-ce que vous vous rendez bien compte que vous portez atteinte à la réputation d’un honnête homme ". C’était il y a 30 ans et l’époque a changé, on fait plus attention aux victimes maintenant.
Ce qui m’embête maintenant, ce sont toutes les femmes qui font semblant d’être victimes pour avoir un moment de gloire ou un peu d’argent. Elles font énormément de mal aux vraies victimes."
Du côté de Soignies, Amandine nous partage son avis : "Ce livre c’est juste du buzz. Elle a accepté ce système, ce n’est qu’une promotion canapé. Ce n’est pas un viol, je suis désolé, 23 ans et 23 plaintes et tout le monde se serait tu ? Comment peut-on revenir si longtemps en arrière et dire qu’on a été violé ? Comment on peut laisser faire ça… Il ne faut pas aussi longtemps pour s’en rendre compte."
Mariama de Hal a réagi à ces propos : "J’ai moi-même été victime d’un viol. Même après 38 ans, j’ai encore du mal à en parler. Je n’ai jamais pu me confier. Les seuls moments où j’ai pu me confier à mon frère, il ne m’a pas cru. Je n’ai pas le courage d’écrire un livre et de le publier. Mais je passe tout mon temps à écrire et écrire ça fait du bien. Ecrire me permet de faire mon " deuil ". Parler aux gens me fait du bien. Il m’a fallu 36 ans pour en parler à mon frère qui m’a rejeté et ne m’a pas cru et parler après autant d’années ça fait du bien.
On vit avec, on n’oublie jamais, il n’y a pas une seule nuit de ma vie durant laquelle j’ai pu oublier ça."
Le débat se termine à Montigny-le-Tilleul avec Nathalie : "J’ai moi-même subi un viol en colonie de vacances. Il m’a fallu 40 ans pour dénoncer ces faits. Je peux donc comprendre qu’au bout de 23 ans on dénonce les faits. Il ne doit pas y avoir de prescription. Quand on a vécu un viol, c’est très difficile de s’en remettre. C’est très bien d’avoir écrit ce livre, c’est mettre des mots sur des maux. Ecrire un livre c’est exutoire, ça aide à se libérer de ses démons."
Nous vous invitons à poursuivre le débat sur notre page Facebook "C’est vous qui le dites" et à revoir l’émission sur Auvio. Nous vous donnons rendez-vous du lundi au vendredi de 9h à 10h30 sur VivaCité et La Une pour trois nouveaux débats.
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