"Nous avons mis des mesures en place"
"Savions-nous que ce sujet allait être mis sous les projecteurs ? Oui, absolument. Cela a-t-il aidé à résoudre, accéléré et mis en lumière certains problèmes ? Oui, c’est le cas" affirme-t-il sans détour.
Il tient ensuite à nuancer la situation en mettant en avant les changements de législations qui ont été lancés dans le pays depuis quelques années : "Nous avons mis des mesures en place, en travaillant avec les ONG ou l’Organisation internationale du travail qui nous a aidés à mettre en œuvre ces mesures et à accélérer notre plan en décrivant des mécanismes pour assurer la sécurité des travailleurs et pour assurer leur bien-être" ajoute Nasser Al-Khater.
Le train de réformes a surtout été visible à partir de 2017 suite notamment à de nombreuses demandes de ces ONG internationales de défenses des droits de l’Homme et de plusieurs syndicats internationaux.
Cette année-là, l’émirat a modifié ses lois pour introduire des mécanismes de plaintes. Ils doivent permettre aux travailleurs de dénoncer, devant la justice, des abus dont ils sont victimes.
Ensuite, le tristement célèbre système de la Kafala, qui permettait notamment aux employeurs de saisir le passeport de leurs ouvriers, a été fortement amendé dans la législation pour tenter de réduire le déséquilibre du rapport de force entre les entreprises au Qatar et les travailleurs étrangers.
En 2021, le salaire minimum a aussi été augmenté dans le pays pour atteindre 1000 riyals du Qatar par mois (l’équivalent de 280 €) hors indemnités éventuelles de logement et de nourriture. Une révision à la hausse de ce salaire minimum est actuellement à l’étude.
Des mesures ont aussi été prises pour réduire l’exposition des travailleurs aux chaleurs extrêmes. De nombreux changements ont été faits au niveau du cadre législatif.